[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Un couteau dans le coeur
Père : Yann Gonzalez
Date de naissance : 2017
Majorité : 27 juin 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Drame, Polar
Livret de famille : Vanessa Paradis, Nicolas Maury, Kate Moran…
Signes particuliers : Très inégal mais intéressant.
VANESSA PARADIS PRODUIT DU PORNO GAY
LA CRITIQUE DE UN COUTEAU DANS LE COEUR
Résumé : Paris, été 1979. Anne est productrice de pornos gays au rabais. Lorsque Loïs, sa monteuse et compagne, la quitte, elle tente de la reconquérir en tournant un film plus ambitieux avec son complice de toujours, le flamboyant Archibald. Mais un de leurs acteurs est retrouvé sauvagement assassiné et Anne est entraînée dans une enquête étrange qui va bouleverser sa vie.
Découvert avec Les Rencontres d’après minuit en 2013, le réalisateur Yann Gonzalez faisait cette année son entrée dans le grand bain de la sélection officielle cannoise avec Un Couteau dans le Cœur, un drame policier emmené par une Vanessa Paradis qui n’arrête plus de tourner depuis son retour à l’écran (six films en un an). Amateur de singularité et de films évoluant hors pistes, Un Couteau dans le Cœur est fait pour vous. Paradis y incarne une productrice de films porno gay au rabais, doublement confrontée à sa rupture avec l’amour de sa vie (et monteuse de ses films) et à la mort d’un de ses comédiens fétiches sauvagement assassiné. Un meurtre brutal qui va en appeler un second, puis un troisième…
Imaginez la rencontre du giallo italien cher à Dario Argento et du cinéma expérimental charnel (façon Jean-Pierre Bouyxou pour les profanes) dans un thriller aux allures d’expérience vertigineuse qui se voudrait fascinante voire hypnotique. C’est un peu ce que tente de proposer Un Couteau dans le Cœur, véritable OFNI qui aura vite fait de perdre pas mal de monde avec son approche du cinéma à la fois déconcertante, sur-esthétisante et bizarroïde. On irait bien jusqu’à dire radicale aussi mais non, car Yann Gonzalez semble essayer de se tenir à un effort finalement loin d’être aussi extrême qu’il ne le voudrait. Toujours est-il que Un Couteau dans le Cœur prend vite le chemin d’une œuvre tournée sous LSD, laquelle propose une aventure cinématographique à prendre ou à laisser. A ce carrefour, les chemins se sépareront. Au festival de Cannes, beaucoup ont pris la tangente, cherchant d’urgence la porte de sortie la plus proche pour en finir plus tôt que prévu avec ce calvaire à la singularité très hermétique. Les autres, courageux ou fascinés, ont essayé de s’imprégner d’une expérience formelle, sonore, émotionnelle. Car il faut dire que si Yann Gonzalez ne réussit pas tout -loin de là-, son Couteau dans le Cœur ne manque pas d’idées intéressantes. Plastiquement parlant, il étale déjà une envoûtante beauté qui fait appel à quelque chose de l’ordre du sensoriel. Narrativement et visuellement parlant, il rend un hommage vibrant au giallo italien et ne se loupe pas sur les séquences « horrifiques » en retrouvant exactement l’imagerie de ce pan du cinéma transalpin, au point que l’on aurait presque l’impression de voir l’immense Argento revenir avec un revival de Opéra. Enfin thématiquement, le film est une magnifique illustration d’un amour en crise, d’un amour perdu, du déchirement et de l’impossibilité de dire adieu à l’autre.
D’une extrême (voire excessive) densité, Un Couteau dans le Cœur a pour lui le mérite d’être une vraie proposition de cinéma. Certes parfois absconse, parfois un brin poseuse aussi, du genre qui se regarde filmer en oubliant un peu le spectateur sur le bord de la route. Mais derrière son aspect « chelou » magnifié par l’ambiance profonde de la musique de M83, Un Couteau dans le Cœur ruissèle d’un intense amour du cinéma et du travail sur l’image. Tour à tour angoissant, hilarant ou bouleversant, le film de Yann Gonzalez pousse dans ses retranchements et ne laissera personne insensible, que les émotions soit de l’ordre de la passion ou du rejet. C’est déjà pas mal bien qu’insuffisant. Car pour être pleinement abouti, il manque à ce long-métrage évoluant sur un fil fragile, peut-être davantage de maîtrise, dans ces délires underground outranciers, dans son illustration d’un fétichisme caricatural, dans son écriture parfois redondante, mais surtout dans l’exercice de style qu’il orchestre, capable d’être tour à tour magnétique ou agaçant. D’autant que toute cette prose plastique n’est pas toujours très justifiée. En même temps, comme le film (et nous avec) semble se ficher royalement du suspens de son histoire policière nanardeuse, cette prose devient alors son argument principal, son ami et son ennemi aussi.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux
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