Nom : Six Jours
Père : Juan Carlos Medina
Date de naissance : 1er janvier 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h41 / Poids : NC
Genre : Thriller
Livret de Famille : Sami Bouajila, Julie Gayet, Anne Azoulay…
Signes particuliers : Décevant.
Synopsis : Nord de la France, 2005 : Malik, inspecteur de police, assiste impuissant à la mort d’une enfant suite à un kidnapping. En charge de l’enquête, il échoue à retrouver le meurtrier. DIX ANS PLUS TARD, sans élément nouveau, sans trace d’un dangereux criminel qui court toujours, l’affaire s’apprête à être classée définitivement. Mais quand de nouveaux faits en lien avec l’affaire se révèlent, Malik entame une course contre la montre dans l’espoir de résoudre l’enquête avant l’expiration du délai de prescription. Dans Six Jours. C’est le temps qui lui reste pour retrouver le coupable.
ENQUÊTE AU LONG COURS
NOTRE AVIS SUR SIX JOURS
On avait un peu perdu la trace de Juan Carlos Medina au lendemain de son très bon Insensibles, premier long-métrage horrifique qui avait fait forte impression en 2012 avec son style proche du travail de Guillermo del Toro. Entre deux épisodes de séries et un thriller autour de Jack l’éventreur sorti directement en VOD, le cinéaste n’a jamais vraiment confirmé les attentes placées en lui. Le voilà de retour aujourd’hui avec Six Jours, un thriller policier voulu intense emmené par Sami Bouajila et Julie Gayet au coeur d’une intense enquête de longue haleine.
À six jours du délai de prescription d’un crime non résolu commis il y a onze ans, un inspecteur se relance dans sa vieille enquête sur la foi d’un maigre indice. Alors qu’il est engagé dans une course contre la montre, une affaire similaire secoue une autre famille.
Les ambitions de Juan Carlos Medina semblent évidentes sur Six Jours. Ambiance désespérée, atmosphère poisseuse et maussade caractérisée par des images de nuit et/ou de pluie battante, enquête tortueuse et flic acharné qui donnera jusqu’à son âme pour aller au bout, le film voulait jouer dans la cour des grands polars suffocants à la Seven ou Memories of Murders. On y a cru… l’espace d’un bref instant. Très vite, Six Jours prend la tangente par rapport à ces belles références, plombé par son récit très mal fichu, ses ficelles grossières et ses incohérences. Jamais dans le bon tempo, figé sur un scénario complètement à la ramasse dans son écriture bâtie sur des rebondissements plantés à la truelle, incarné mécaniquement par des comédiens en pilotage automatique, Six Jours est poussif au point de finir par ressembler à un épisode d’une de ces séries policières à la mode. En tout cas, il n’a rien pour l’en différencier si ce n’est sa longueur et éventuellement une micro poignée de scènes élégamment réalisées (la séquence avec les supporters de foot par exemple). Bref, c’est trop pour crédibiliser un film qui n’a de cesse de s’empêtrer dans une intrigue tellement tirée par les cheveux, qu’elle n’a plus un poil sur le caillou quand vient le générique de fin.