Nom : Kraven the Hunter
Père : JC Chandor
Date de naissance : 18 décembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h07/ Poids : 110 M$
Genre : Action, Super-héros
Livret de Famille : Aaron Taylor-Johnson, Russell Crowe, Ariana DeBose, Alessandro Nivola, Fred Hechinger…
Signes particuliers : Quelle catastrophe !
Synopsis : Kraven The Hunter raconte la genèse sanglante et explosive de l’un des super-vilains les plus iconiques de l’univers Marvel. Kraven, un homme dont la relation complexe avec son père, l’impitoyable Nikolai Kravinoff, l’entraine vers une vengeance aux conséquences brutales, l’appelant à devenir non seulement le plus grand chasseur du monde, mais aussi l’un des plus redoutés.
CHASSEZ CE CHASSEUR MAL CHAUSSÉ
NOTRE AVIS SUR KRAVEN THE HUNTER
Pourtant, il y avait de l’espoir avec le nom de JC Chandor aux commandes. Une nouvelle fois, on appelle un véritable auteur pour le mettre aux manettes d’un film de super-héros. Sauf que ça n’a quasiment jamais marché ailleurs, ça ne marche pas plus aujourd’hui sur Kraven The Hunter. Le réalisateur de Margin Call et All is Lost se perd complètement dans un blockbuster qui réussit à s’autodétruire en 5 minutes. Cinq minutes, c’est tout ce que Kraven réussit à proposer de bien. Le temps d’une introduction qui ne renouvelle pas grand-chose mais dont l’efficacité dark et violente est respectable. Sony l’avait même dévoilée en ligne sur internet pour générer une hype aux abonnées absentes. Puis le film commence vraiment avec un flashback de seize ans. Et avec lui, le début des emmerdes et d’une impressionnante sortie de route. Kraven The Hunter, c’est deux heures de tonneaux spectaculaires pour un bolide complètement détruit à l’arrivée. Trouver quelque chose qui va dans ce long-métrage proche de l’accident industriel est une gageure. Et on peut d’ores et déjà prendre les paris, le film s’imposera dans un avenir plus ou moins proche, comme un gigantesque navet mémorable et exemplaire, un peu à la manière de Green Lantern il y a treize ans.
On est donc sur une énième origin story de super-héros, ou plutôt ici d’un super-vilain emblématique de l’univers Spider-Man. Sauf que rien ne fonctionne. À commencer par une histoire invraisemblable à laquelle on ne croit jamais. Rien ne fait sens dans la trajectoire des personnages et tout paraît emboîté aux forceps comme si le film avait subi le pire des production hell avec réécritures sur réécritures, reshoots et (re)montage massacré pour cacher la misère de l’accident artistique. Résultat, le projet est illisible, pas plus dans sa narration que dans ses intentions. On aurait pu, en dernier recours, se contenter des scènes d’action suivant un Aaron Taylor-Johnson musculeux et bondissant. Mais même là, rien ne va. La mise en scène est catastrophique, le montage n’aide pas. Pire, le film est d’un ennui mortel là où, théoriquement, il aurait dû à minima afficher rythme et intensité. Même pas. Kraven The Hunter est mauvais, mal fichu, parfois laid et surtout confus… et encore le « fus » est presque de trop.