Mondociné

ICE ROAD de Jonathan Hensleigh : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : The Ice Road
Père : Jonathan Hensleigh
Date de naissance : 2020
Majorité : 04 août 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h43 / Poids : NC
Genre : Thriller, Action

Livret de Famille : Liam Neeson, Holt McCallany, Laurence Fishburne, Amber Midthunter…

Signes particuliers : Une série B totalement dispensable.

 

 

MÊME SUR LA GLACE, FAUT PAS ÉNERVER LIAM NEESON

NOTRE AVIS SUR ICE ROAD

Synopsis : Une mine de diamants s’effondre dans le Grand Nord canadien et piège près de trente mineurs. Pour mener une mission de sauvetage périlleuse, Jim Goldenrod engage Mike McCann, un conducteur de camion expérimenté. Ils vont mener un convoi qui va emprunter la « route de glace », un océan gelé et instable qui couvre les presque 500 km du lac Winnipeg. Aux intempéries et avaries mécaniques, s’ajoute une série d’attaques mystérieuses, qui prouvent que quelqu’un n’a pas intérêt à ce que ce sauvetage ait lieu…

Tiens donc, en voilà une curiosité… Liam Neeson dans un film où il ne serait pas en mode « Je vais me venger et te faire frire le cul pour en faire des churros aux ails et fines herbes » ?! C’est tellement pas banal que ça en serait presque tentant. Sauf que, minute papillon, si l’histoire semble proposer autre chose au départ, il ne faut pas poireauter une heure avant que le récit d’aventure ne vrille… vers une histoire de vengeance. Et hop, emballé c’est pesé, Liam Neeson peut se remettre tranquillou bilou à faire du… Liam Neeson. Comme dans Taken, comme dans The Marksman, comme dans The Good Criminal… Comme d’habitude.

Ice Road expédie donc notre bon vieux Liam aux confins du Grand Nord canadien où il y incarne un chauffeur de poids lourd qui s’embarque avec son frangin (un vétéran de guerre en situation de handicap mental) dans une mission périlleuse. Alors que des mineurs sont coincés dans les tréfonds d’une mine suite à une explosion, il accepte avec un petit groupe de fondus du casque, d’aller convoyer des têtes foreuses en roulant sur la terrible et redoutée « route des glaces » en plein mois d’avril, alors que les températures remontent et que la glace est moins résistante. Sur le papier, ça fleurait bon le croisement entre Le Salaire de la Peur et les docus à sensation de RMC Story, le tout reboutiqué façon actioner. Dans les faits, le réalisateur-scénariste Jonathan Hensleigh incruste à son histoire à suspens une seconde trame de thriller policier à base de sabotages mystérieux. Et le Liam version « survival » de se voir contraindre de repasser en mode classique avec du « je vais me venger » au menu des hostilités.

Ancien scénariste de l’écurie Bruckheimer et proche de la productrice Gale Ann Hurd (c’est son le mari), Jonathan Hensleigh a un CV pas dégueu avec un passif d’auteur et/ou de script doctor de l’ombre sur quelques références comme Jumanji, Une Journée en Enfer, Rock, Les Ailes de l’enfer ou Armagueddon. Mais ça c’était avant, à la grande époque des blockbusters 90’s, avant qu’il ne glisse progressivement vers des merdouilles du genre 60 Secondes Chrono ou Next. Côté réalisation, le bonhomme revendique à son actif un festival de modestes bisseries style The Punisher ou le nanar horrifique Welcome to the jungle. Rien de très engageant.

Sur Ice Road, Hensleigh officie de la manière dont on l’attendait, comme un faiseur qui ne déborde pas du cadre et qui suit un cahier des charges établi. Le film doit mettre en vedette le vétéran Neeson, il faut de l’action, du suspens et que ce soit banalement efficace. Et Hensleigh de cocher les cases une à une en livrant une série B tristement divertissante. « Divertissante » car son thriller fait le job qui lui était demandé. « Tristement » car il le fait avec une platitude assommante. Tout est convenu, de l’écriture à la mise en scène, tout est prévisible, à la limite de l’ennui poli tant la banalité de la chose le pousse à rouler pépouze en mode pilotage automatique. Le souci avec Ice Road, c’est ça, il est tellement lambda qu’il n’y a presque rien à en dire.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux