Carte d’identité :
Nom : Guermantes
Père : Christophe Honoré
Date de naissance : 2020
Majorité : 29 septembre 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 2h20 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de Famille : Claude Mathieu, Anne Kessler, Eric Genovese, Laurent Lafitte, Dominique Blanc…
Signes particuliers : Un film avec beaucoup de cœur mais plombé par sa longueur.
QUAND LE CONFINEMENT A ÉTEINT LES LUMIÈRES
NOTRE AVIS SUR GUERMANTES
Synopsis : Paris, été 2020. Une troupe répète une pièce d’après Marcel Proust. Quand on lui annonce soudain que le spectacle est annulé, elle choisit de continuer à jouer malgré tout, pour la beauté, la douceur et le plaisir de rester ensemble.
Guermantes, ou comment tirer de la pandémie un effort cinématographique à la croisée des chemins entre la comédie de bande et l’ofni théâtralisé. Juillet 2020, Christophe Honoré devait mettre en scène Du côté de Guermantes de Proust avec la troupe de la Comédie-Française. Le confinement des salles de théâtre a mis fin au projet en préparation depuis de longs mois. Par esprit d’équipe, les comédiens soudainement désœuvrés ont décidé de poursuivre les répétitions d’un spectacle qui ne verrait pourtant jamais le jour. De cette histoire, Honoré en a fait un film, tourné en mode express (sur six jours) et pensé entre écriture et improvisation avec ses compères de la Comédie-Française (dont Laurent Lafitte ou Dominique Blanc).
Avec Guermantes, Honoré rend un vibrant hommage au secteur du spectacle vivant qui a tant souffert de la pandémie et des mesures sanitaires drastiques et violentes pour tout un corps de métier. Les lumières se sont éteintes brutalement sur des comédiens, des auteurs, des équipes, condamnés à l’ombre. Mais point question ici d’apitoiement ou de féroce dénonciation politique. Honoré voulait rallumer la lumière, célébrer la passion et le retour progressif du public dans les salles. Il le fait à travers une base de drame détournée en comédie joyeuse, en euphorie grisante formulée avec tendresse et authenticité. On sent à chaque instant l’amusement, la malice, la solidarité, l’imprévisible d’un geste libre qui imagine autant qu’il s’improvise de fil en aiguille. Et Guermantes d’être une antithèse, une épopée qui s’est jouée dans l’intime d’une troupe à la gaieté communicative. Dommage que l’effort s’étiole sur la durée, victime de sa longueur (2h20 quand même) qui brasse et ressasse le côté volontairement brouillon de la chronique au point de finir par enchaîner des séquences finalement toutes plus anecdotiques les unes que les autres au regard du propos général.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux