Nom : Carmen
Père : Benjamin Millepied
Date de naissance : 07 juin 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h56 / Poids : NC
Genre : Drame, Romance
Livret de Famille : Paul Mescal, Melissa Barrera, Rossy de Palma…
Signes particuliers : Aussi beau que creux.
Synopsis : Carmen, une jeune mexicaine qui tente de traverser la frontière, tombe sur une patrouille américaine. Aidan, jeune ex-marine lui sauve la vie en tuant l’un des siens. A jamais liés par cette nuit tragique et désormais poursuivis par les forces de l’ordre, ils font route ensemble vers la Cité des Anges. Ils trouveront refuge au cœur de la Sombra Poderosa, un club tenu par la tante de Carmen qui leur offrira un moment suspendu grâce à la musique et la danse.
DE LA DANSE AU CINEMA
NOTRE AVIS SUR CARMEN
Carmen, ou quand l’un des plus célèbres chorégraphes de danse au monde part à l’assaut du cinéma. En 2011, l’ex-directeur de l’Opéra de Paris s’était déjà frotté au septième art dans la foulée de sa collaboration avec Darren Aronofsky sur
Black Swan. Corealisé avec Asa Mader,
Time doesn’t stand still (court-métrage avec Léa Seydoux) était une première expérience, mais
Carmen marque néanmoins des débuts lui-aussi. Débuts en solo, débuts dans le long-métrage, débuts sur un projet plus ambitieux. Millepied y revisite très librement le mythe de
Carmen, l’emblématique opéra de Bizet Henri Meilhac avec dans le rôle-titre, Melissa Barrera, l’héroïne des derniers
Scream V et
VI. Une revisite que l’artiste plante en plein conflit américano-mexicain sur fond de problème d’immigration. Sa Carmen est une jeune mexicaine qui tente de franchir la frontière américaine. Attrapée par une patrouille, elle doit son salut à Aidan, un jeune marine qui la sauve en tuant l’un des siens. Le début d’une cavale nourri par la force d’un amour naissant.
On ne sait pas si Benjamin Millepied a un vrai don de metteur en scène ou s’il s’était extrêmement bien entouré (vu le générique de fin, l’option 2 est actée pour sûr) mais question mise en scène et esthétique, qu’est-ce que c’est beau ! La photo est à tomber, le sens du cadrage est dément, le montage est précis, la musique est superbe. Qu’est-ce que c’est beau donc… mais qu’est-ce c’est branlant aussi. Carmen oscille constamment entre scènes visuellement somptueuses, ennui maximal, élans de grâce et sillon narratif d’une grande pauvreté. Globalement, le scénario de base de Carmen est ainsi, creux et banal. Un socle trop fragile pour que Millepied puisse y poser ensuite ses velléités artistiques via une mise en scène souvent poseuse, voire un brin prétentieuse. D’autant que ces instants de magie s’insèrent bien mal dans un tout cohérent, comme s’ils étaient des parenthèses « à part ». Résultat, aucune magie ne se crée, aucune émotion ne se dégage de cette tragédie amoureuse vide et désincarnée, de surcroît plombée par sa suffisance. Restent au moins de très beaux moments en apesanteur (généralement des moments de danse fiévreux, chose que Millepied maîtrise), lesquels auraient pu dégager beaucoup plus de puissance ensorcelante si le conte romanesque tricoté autour d’eux n’était pas si bancal. Et Carmen d’errer comme un film en peine, entre la beauté enivrangte et le ratage prétentieux qui se voit/croit mieux qu’il n’est. Sans jamais parvenir à choisir son camp.
Un film ô combien plat et ennuyeux . Tout est ridicule le scénario la musique et le jeu des acteurs principalement la dame à l’allure cyranesque!