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BROOKLYN de John Crowley : la critique du film

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Brooklynnote 1.5 -5
Nom : Brooklyn
Père : John Crowley
Date de naissance : 2015
Majorité : 09 mars 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : Irlande, Angleterre
Taille : 1h53 / Poids : NC
Genre : Romance

 

Livret de famille : Saoirse Ronan, Domhnall Gleeson, Emory Cohen, Jim Broadbent, Julie Walters, Jessica Paré, Brid Brennan, Fiona Glascott…

Signes particuliers : Applaudie en festival et mutli-nommé aux Oscars, une romance historique très surcotée.

JÉRÉMIADES SUR DEUX CONTINENTS

LA CRITIQUE

Résumé : Dans les années 50, attirée par la promesse d’un avenir meilleur, la jeune Eilis Lacey quitte son Irlande natale et sa famille pour tenter sa chance de l’autre côté de l’Atlantique. À New York, sa rencontre avec un jeune homme lui fait vite oublier le mal du pays… Mais lorsque son passé vient troubler son nouveau bonheur, Eilis se retrouve écartelée entre deux pays… et entre deux hommes.BrooklynL’INTRO :

C’est l’un des invités surprise des prochains Oscars, que l’on retrouvera dans les catégories « Meilleure Actrice » (Saoirse Ronan) et « Meilleur Scénario Adapté ». Brooklyn, mélodrame d’époque tiré d’un roman de Colm Toibin, est le nouveau long-métrage du cinéaste John Crowley, à qui l’on doit Boy A ou Closed Circuit. L’histoire d’une jeune irlandaise quittant sa mère-patrie natale pour aller tenter seule sa chance sur le lointain continent américain, avec l’espoir d’y trouver une vie meilleure. Entre difficultés d’adaptation dans la métropole new-yorkaise, profond mal du pays, et recherche de l’amour et d’un équilibre à cheval entre deux cultures, la malheureuse Eilis tentera de trouver sa place dans cette nouvelle existence aussi terrifiante que pleine de promesses. Initialement destiné à la talentueuse Rooney Mara, ce sera finalement plusieurs années après sa mise en chantier que Brooklyn parviendra à voir le jour, avec le concours de l’étoile montante Saoirse Ronan, pour laquelle cette nouvelle aventure à tout du projet profondément personnel, la belle étant elle-même de parents irlandais immigrés à New-York, comme son personnage. Comme les choses sont bien faites…Saoirse-Ronan-Brooklyn-movieL’AVIS :

Saoirse Ronan qui pleure parce qu’elle quitte l’Irlande, qui pleure parce qu’elle revient en Irlande, qui pleure parce qu’elle doit re-quitter l’Irlande, plus un étalon italien au regard de poisson trépané, un Domhnall Gleeson aussi effacé qu’un gribouillis gommé, et une histoire plate comme la Belgique, voila à quoi tient Brooklyn, drama sur l’émancipation et le déracinement doublé d’une romance au triangle amoureux pénible. Sur une échelle du lisse de zéro à Tom Hooper, Brooklyn n’est pas loin de tutoyer la note maximale. John Crowley signe un mélodrame aussi inintéressant que soporifique, brillant par sa propension à sonder les abysses du vide en racontant mollement et sans la moindre passion, la trajectoire d’une héroïne terne traversant son histoire sans jamais l’illuminer. Figé dans la naphtaline, la paresse et la superficialité, qu’elle soit d’écriture ou artistique, Brooklyn incarne l’absence suprême d’enjeux dramatiques forts, le seul qu’il tente de nouer pointant le bout de son nez après plus d’1h15 de film et encore, le cinéaste ne semble toujours pas disposé à tenter d’en faire une vraie proposition de cinéma, quelque-chose d’un tant soit peu captivant à défaut d’afficher du génie. Parfois à la lisière du grotesque et souvent empêtré dans un mielleux à faire pâlir, Brooklyn semble se faire un point d’honneur à esquiver inlassablement ses rares bonnes idées, et à l’image de sa bien fade héroïne tout en académisme romanesque, le film de tourner à l’ennui. La traversée de Brooklyn est longue, sans âme, sans rien. Une cruelle déception.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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