Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Hereafter
Père : Clint Eastwood
Livret de famille : Cécile de France (Marie Lelay), Matt Damon (George Lonegan), Thierry Neuvic (Didier), George et Frankie McLaren (Marcus et Jason), Bryce Dallas Howard (Melanie)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Etats-Unis
Taille/Poids : 2h08 – 50 millions $
Signes particuliers (+) : La séquence de tsunami est impressionnante.
Signes particuliers (-) : Un film choral confus et brumeux, ennuyeux et creux, désincarné et lourd. Une purge.
AU-DELÀ DU FILM, PAS GRAND-CHOSE…
Résumé : Une journaliste essaie de se remettre du traumatisme vécu en Thaïlande lors du Tsunami où elle a frôlé la mort de peu. De l’autre côté du globe, un ouvrier tente d’oublier son passé de médium. A Londres, un jeune garçon essaie de surmonter le décès de son frère jumeau…
Si quelqu’un a des nouvelles de Clint Eastwood, ce grand acteur/réalisateur qui semble avoir disparu… En descente depuis quelques films (Changeling et surtout Invictus malgré un bon Gran Torino intercalé au milieu et en attendant sa biographie de Hoover), Clint Eastwood s’attèle ici à une triple histoire éclatée dont les récits vont s’entremêler sur fond de « surnaturel », entendant dans ce mot non pas du fantastique mais du sur-naturel, comme étant au-delà de la raison et de la science vérifiable.
Si l’on pensait avoir vu le cinéaste toucher le fond, eh bien le pire restait encore à venir. Avec cette histoire tirée par les cheveux et confuse, Eastwood délaisse l’habituelle sobriété de son cinéma pour un film choral qui, durant deux trèèèès longues heures, prend presque plaisir à noyer le spectateur (sans mauvais jeu de mot au vu de l’intro du film sur le tsunami asiatique de 2004) dans un flot d’images froides, sans la moindre force émotionnelle (et c’est pas faute d’essayer de forcer la dramatisation pourtant). Au-delà est surtout terriblement désincarné, distant, sans saveur aucune, comme si Eastwood tournait le dos à tout ce qui a pu faire son succès et sa respectabilité en tant que réalisateur. Mal joué, mal écrit, mal construit, reste seulement une sensation de creux, de vide intense devant un récit n’appelant à aucune implication spectatorielle. Si le sujet était très ambitieux, le pauvre Clint boit malheureusement la tasse (sans mauvais de jeu à nouveau) tant il y a quasiment rien à sauver de ce piètre métrage très mélo. Quasiment car difficile de ne pas évoquer la bluffante séquence d’introduction et ce tsunami numérique étonnant de réalisme parvenant à restituer toute l’horreur d’une vague qui non contente d’emporter maisons, voitures, gens, emporte aussi les esprits tant on se sent désarçonné par sa soudaineté et sa violence, bousculé comme les personnages dans nos repères spatio-temporels auxquels l’on souhaiterait se raccrocher . Mais malgré ce bref moment intense… une purge est une purge.
Bande-annonce :
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