Nom : Miss Zombie
Père : Sabu
Date de naissance : 2013
Majorité : 1er décembre 2017
Type : Exclu e-cinema.com
Nationalité : Japon
Taille : 1h32 / Poids : NC
Genre : Drame, Horreur
Livret de famille : Ayaka Komatsu, Makoto Togashi, Toru Tezuka…
Signes particuliers : Le Grand Prix du festival de Gérardmer 2014.
A VOIR SUR E-CINEMA.COM
LA CRITIQUE DE MISS ZOMBIE
Résumé : Un médecin aisé, sa femme et leur fils reçoivent un jour une mystérieuse cage avec, à l’intérieur, paisiblement assise, une morte vivante. Elle est accompagnée d’une note d’instructions précisant « ne pas lui donner de viande – peut devenir violente » et d’un pistolet au cas où la créature s’en prendrait aux humains. Frottant et nettoyant sans relâche, Miss Zombie devient rapidement la servante docile de cette maison, entraînant au sein de la famille une succession d’événements malheureux et inattendus, causés par la fascination qu’elle exerce sur le jeune fils comme par l’attirance que le père éprouve pour elle.
Dans un futur où l’humanité a été touchée par un virus zombificateur, les hommes ont appris à vivre avec cette autre espèce, voire même mieux, puisque les morts-vivants peuvent désormais être domestiqués selon l’état d’avancement du mal afin d’en faire des serviteurs dociles et infatigables. Acteur et réalisateur nippon officiant depuis plus d’une quinzaine d’année sous le pseudonyme de « Sabu », Hiroyuki Tanaka avait de quoi signer là un beau petit film d’horreur questionnant l’asservissement et la déshumanisation de nos sociétés actuelles. Mais le réalisateur n’en fait malheureusement pas grand-chose, préférant se regarder filmer son drame d’auteur en noir et blanc avec une petite forme de prétention contre-productive qui anéantit sa démarche, et la rend limite ridicule au regard de l’intelligence des classiques de George Romero, Le Jour des Morts-Vivants en tête, auquel on pense forcément à un moment ou a un autre devant cet OFNI engagé. Plus embêtant et malgré quelques bonnes idées maladroitement exploitées, Miss Zombie sombre surtout dans l’ennui soporifique, au point que l’on se sent vieillir en direct devant une péloche inefficace, certes formellement belle, mais qui semble croire qu’elle peut faire du Ozu en remaniant les gammes du cinéma de genre. Peut-être, mais ici, c’est raté. La seule chose que l’on en retiendra, c’est son propos féministe sur la condition de la femme et la place qu’elle occupe dans le regard de l’homme. C’est toujours ça de sauvé.
LA BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux