Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Le confessioni
Père : Roberto Ando
Date de naissance : 2015
Majorité : 25 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Italien
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Toni Servillo, Daniel Auteuil, Connie Nielsen, Pierfrancesco Favino, Marie-Josée Croze, Moritz Bleibtreu, Lambert Wilson, Stéphane Freiss, Richard Sammel…
Signes particuliers : Une distribution internationale pour un ofni italien aussi fascinant que pas très bien réussi.
ENVERS ET CONTRE LES TRADITIONS
LA CRITIQUE DE LES CONFESSIONS
Résumé : Quelque part en Allemagne des dirigeants politiques du G8 et le directeur du FMI se réunissent en vue d’adopter une manœuvre secrète aux lourdes conséquences. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu à cause du décès du directeur du FMI.
Réalisateur qui s’est fait un nom avec Le Prix du Désir ou Viva la Liberta, l’italien Roberto Andò signe avec Les Confessions, l’une des curiosités de ce début d’année au cinéma. Quelque part dans un château en Allemagne, des dirigeants politiques du G8 et le Directeur du FMI, se réunissent afin d’adopter une résolution secrète qui pourrait changer la face du monde économique actuel. Sont également présents, deux artistes et un prêtre. Mais quand le directeur du FMI est retrouvé mort au petit matin, tout ce petit monde entre en ébullition, avec comme principale interrogation, le contenu de son ultime confession faite la veille à ce moine silencieux, formidablement campé par Toni Servillo.
Quelque part entre le drame, la fable, le thriller et la farce teintée d’humour noir, Les Confessions est un film aussi fascinant que déroutant. Fascinant pour l’ambiance pleine de mystère dans laquelle il baigne, déroutant pour l’absence de réponses qu’il offre et pour cette même part de mystère qu’il entretient et conserve sans forcement caresser le spectateur dans le sens du poil en lui expliquant les moindres recoins de son histoire. Au final, le film de Roberto Andò a les qualités de ses défauts, telle une œuvre à deux visages dans laquelle on doit s’immerger en devant accepter un total abandon au pouvoir de l’étrangeté qu’il propose. Mais une fois le générique passé, on ne sait trop qu’en penser, de même qu’on ne sait trop où Andò voulait en venir avec cette subtile critique du néolibéralisme dont la richesse se niche dans les infimes creux de son curieux récit hors du temps. Emmené par sa prestigieuse distribution, dont l’ampleur internationale n’a d’égale que la somme des talents en présence, le spectateur se balade dans cet univers avec la sensation de se confronter à une œuvre théoricienne qui se voulait dense, mais qui souffre parallèlement d’un certain hermétisme, sorte de pamphlet difficilement accessible mais passionnant, ou l’inverse. En voulant parler de beaucoup de choses dans un long-métrage sinueux, Roberto Andò ne manipule finalement pas toujours bien l’essentiel.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux