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96 HEURES de Frédéric Schoendoerffer
Critique – Sortie DVD/Blu-ray

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note 6.5 -10
Carte d’identité :
Nom : 96 Heures
Père : Frédéric Schoendoerffer
Date de naissance : 2014
Majorité : 07 octobre 2014
Type : Sortie en DVD/Blu-ray
Nationalité : France
Taille : 1h36 /
Poids : Budget N.C.

Genre : Polar, Policier

Livret de famille : Gérard Lanvin (Gabriel Carré), Niels Arestrup (Victor Kancel), Sylvie Testud (Marion), Anne Consigny (Françoise), Laura Smet (Camille), Slimane Dazi (Abdel), Cyril Leconte (Castella), Pierre Kiwitt (Joseph), Jochen Hagele (Sacha)…

Signes particuliers : Un polar de flics et voyous solide et efficace, tourné façon huis clos viril et tendu aux dialogues ciselés. 96 Heures propose un duel au sommet entre deux monstres sacrés qui, sans être follement original, suffit amplement à distraire et à tenir en haleine. Du bon cinoche patiné « à l’ancienne ».

 

LA GARDE À VUE COMMENCE

LA CRITIQUE

Résumé : Carré est le patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). 3 ans plus tôt, il a fait tomber un grand truand, Kancel. Aujourd’hui, à la faveur d’une extraction, Kancel kidnappe le flic. Il a 96 heures pour lui soutirer une seule information : savoir qui l’a balancé.96 heures D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxL’INTRO :

Frédéric Schœndœrffer aime les univers de flics et de truands. Frédéric Schœndœrffer aime surtout le trio polar-policier-thriller. Au point que toute sa filmographie témoigne de ce constat, de Scène de Crimes à la série Braquo en passant par Truands ou Agents Secrets ou Switch. Pour son cinquième long-métrage, le cinéaste ne quitte donc pas un registre dans lequel il s’épanouit pleinement depuis le début de sa carrière. Histoire d’une garde à vue à l’envers, 96 Heures met face à face un Commissaire de police et un bandit notoire dans un huis clos digne d’une pièce de théâtre sous haute tension. Il met surtout face à face deux légendes modernes du cinéma français, les « gueules » Gérard Lanvin et Niels Arestrup, respectivement flic et voyou mais au-delà de ça, icônes d’un duel au sommet dont le scénario n’a pas été rédigé par le metteur en scène, une première dans sa carrière, mais par Simon Michaël et Philippe Isard (le duo derrière le très bon Une Nuit).211632.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

C’est bien connu, le cinéma français est très prolifique sur deux genres, la comédie et le polar.  Mais malheureusement, chacun commence à pâtir d’une surproduction aussi énervante que régulièrement décevante. 96 Heures pouvait laisser craindre un énième produit formaté, surfant sur la mode Braquo ou Olivier Marchal en général. Petite surprise, ce dernier né de Frédéric Schœndœrffer est non seulement plutôt bon, mais qui plus est assez original dans son axe à défaut de follement innovant en terme de narration. Si le film souffre de défauts évidents, parfois un peu improbable, de temps à autre un tantinet nonchalant ou prévisible, généralement emballé sans génie ou ambition mais avec solidité, reste que le divertissement proposé fait mouche.135731.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Intrigue haletante et habile, donnant de l’épaisseur à ce huis clos sous pression, partition bien ficelée, dialogues ciselés rappelant par moments du sous-Michel Audiard avec en prime une pointe d’humour savamment placée, tension palpable déployée au gré de cet intense face à face élevé par deux acteurs en plein numéro d’incarnation de leurs personnages/fonctions… 96 Heures assure et fait le job avec efficacité et offre un bon polar psychologique qui aurait pu gagner encore davantage en intensité mais qui se contente d’être serré comme un bon café noir, duquel émerge deux monstres sacrés opposés dans une joute captivante et empreinte de virilité, de charisme et de testostérone. Du cinoche à l’ancienne pas déplaisant du tout.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

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