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LE DISCOURS D’UN ROI (critique)

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Carte d’identité :
Nom : The King Speech
Père : Tom Hooper
Livret de famille : Colin Firth (George VI), Helena Bonham Carter (Elizabeth), Geoffrey Rush (Logue), Derek Jacobi (Langi), Jennifer Ehle (Myrtle), Timothy Spall (Churchill), Guy Pearce (Edward VIII)…
Date de naissance : 2010
Nationalité : Angleterre
Taille/Poids : 1h58 – 15 millions $

Signes particuliers (+) : Une belle reconstitution, de bons comédiens, un film sympathique et gentillet.

Signes particuliers (-) : Ca a l’apparence du téléfilm, ça a le goût du téléfilm mais ce n’est pas du téléfilm. Peu d’ambition dans un film engoncé dans son classicisme sans grande inspiration.

 

UNE PAPA, UNE PA-PAGE DE L’HI-HIS-HISTOIRE…

Résumé : L’histoire du Roi d’Angleterre George VI, père de l’actuelle Reine Elisabeth, ayant du prendre la relève de son frère Edward VIII après qu’il ait abdiqué. Bègue, peu confiant en lui, il a du prendre pourtant son courage à deux mains pour faire face à l’une des périodes les plus sombres de la récente histoire anglaise, la grande guerre contre l’Allemagne nazi…


Couronné de succès à travers le monde avec de s’attaquer tel un morfale aux Golden Globes et aux Oscar américain, Le Discours d’un Roi aura été l’un des films marquant de cette année 2011. Basé sur l’histoire vraie et curieusement méconnue du Roi George VI surnommé « le bègue », devenu tel par la force des choses et des évènements, le film biographique de Tom Hooper aura tout raflé sur son passage rappelant au passage le talent de son comédien principal, Colin Firth et imposant son cinéaste sur le devant de la scène, lui qui avait été pourtant l’auteur d’un très intéressant The Damned United sur un football anglais d’antan, avant qu’il n’entre dans son style moderne connu aujourd’hui.

Relayant fidèlement ce pan de l’histoire anglaise sur fond de valeurs sur le dépassement de soi pour embrasser un destin surplombant les considérations personnelles, Le Discours d’un Roi se pose comme une belle oeuvre de cinéma par son récit très cinématographique mais surtout par la minutie de la reconstitution historique soignée et discrète qu’il impose. Jouant sur les émotions et l’empathie pour un homme que l’on voudrait pousser, que l’on voudrait aider à surmonter son « handicap », le film de Tom Hooper ne transcende pourtant jamais son récit pour le pousser au de-là de sa simple et classique narration d’une anecdote. Froid et à la mécanique vieillotte, jamais il ne cherche à dévier de son chemin propret et soigneusement déblayé pour explorer des thématiques autres que la simple trajectoire d’un homme. Engoncé dans son classicisme désuet et poussiéreux comme une vieille scène de théâtre où se meuvent des acteurs convaincus de leur talent et n’ayant pas à se livrer à une véritable performance au de-là de leurs possibilités, ce Discours d’un Roi s’apprécie sur l’instant sans pour autant marquer les esprits par une quelconque volonté d’originalité et de recherche d’inventivité. Rien à redire sur les prestations de Colin Firth ou de Geoffrey Rush, pas plus que sur le film en lui-même dès lors que l’on en accepte la finalité : une belle machine à Oscar classique sur les voies du minimum syndical pour public chétif qui devrait faire parler dans les soirées bobos mondaines. Pas mauvais mais juste oubliable et périssable remplissant ses objectifs sans dévier du genre, léché et over-soigné, se buvant comme un Metropolitan fade dans un bar.

Bande-annonce :

3 thoughts on “LE DISCOURS D’UN ROI (critique)

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