UNE EQUIPE DE REVE de Taika Waititi : la critique du film

Au lendemain de Thor : Ragnarok, Taika Waititi s’offrait une petite bouffée d’air loin du stress d’un giga-blockbuster avec la comédie historique Jojo Rabbit. Rebelotte au lendemain de son piteux Thor : Love & Thunder, le néo-zélandais déjanté se paye une virée plus légère avec Une Équipe de Rêve, l’histoire vraie de l’entraîneur de foot néerlandais Thomas Rongen embauché pour coacher l’équipe des Samoa Américaines, probablement la pire équipe nationale au monde, marquée durablement du sceau de la honte depuis leur légendaire défaite historique face à l’Australie, 31-0.

A juste titre, Une Équipe de Rêve a souvent été présenté comme un cousin moderne du film culte Rasta Rocket. Sauf que les bobeurs jamaïcains de 1994 sont ici remplacés par les footballeurs américano-samoans de 2011. Ils ne savent pas jouer, ils ont les pieds carrés, ils n’ont aucun principe technique ou tactique, ils ne ressemblent pas à une équipe, la défaite est pour eux une bonne copine… Leur seul vrai rêve serait un jour de réussir à marquer un but. Juste un. Juste une fois. De cette histoire à l’improbable truculent, Taika Waititi tire une comédie feel good dont l’évolution est aussi cousue de fil blanc que le résultat est réjouissant à souhait. De l’intrigue aux gags en passant par la morale déployée, Une Équipe de Rêve est une fable positive qui ne brille pas par son originalité mais Waititi parvient à nous embarquer dans son anti-conte de fée l’espace d’un instant de savoureux amusement. C’est assez vain dans l’absolu, à coup sûr mineur pour ne pas dire anecdotique, mais cette éloge de la loose est une agréable parenthèse toute en douceur et en drôlerie.