[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Gaston Lagaffe
Père : Pierre-François Martin-Laval
Date de naissance : 2018
Majorité : 04 avril 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Théo Fernandez, Pierre-François Martin-Laval, Arnaud Ducret, Alison Wheeler, Jérôme Commandeur, Charlotte Gabris..
Signes particuliers : Une adaptation plutôt fidèle à la BD.
M’ENFIN, GASTON AU CINÉMA !
LA CRITIQUE DE GASTON LAGAFFE
Résumé : M’enfin ! Gaston débarque en stage au Peticoin. Avec ces inventions délirantes, il va changer le quotidien de ses collègues. Chat, mouette, vache, et gaffophone seront au rendez-vous des aventures de notre bricoleur de génie qui ne pense qu’à faire le bien autour de lui mais qui a le don d’énerver Prunelle son patron. Les gaffes à gogo de notre empêcheur de travailler en rond pourront-elles éviter que le redoutable Monsieur de Mesmaeker rachète le Peticoin ?
Les temps sont durs pour les BD de nos enfances. Alors que les adaptations au cinéma se succèdent à tour de bras, Gaston Lagaffe arrive dans un contexte peu clément, un certain ras-le-bol des naufrages commençant à s’exprimer en cascade. Pour preuve, l’échec de l’ambitieux Spirou et Fantasio sorti il y a quelques semaines et qui n’a même pas attiré 250.000 curieux. Réalisé par Pierre-François Martin-Laval, Gaston Lagaffe fait donc sortir l’inénarrable dormeur-inventeur-gaffeur des cases de ses bandes dessinées, et lui permet d’investir enfin le grand écran dans une adaptation officielle, ce que n’était pas le Fais Gaffe à la Gaffe de Paul Boujenah sorti en 1981. Pari gagné ?
Pour qui a vécu le calvaire Les Aventures de Spirou et Fantasio, ce petit Gaston Lagaffe serait presque sauvable. PEF fait tout son possible pour donner un cachet résolument BD à son entreprise d’adaptation, et convoque tous les éléments qui façonnent l’univers du personnage de Franquin avec un respect et un amour évident de l’œuvre originelle. Le look, le Gaffophone, la voiture qui fume, la mouette fidèle, les siestes, mademoiselle Jeanne, les gaffes qui pourrissent la vie de l’envahisseur De Mesmaeker, toujours avec ses contrats à la main… Tout y est ! Malheureusement, les bonnes intentions ne suffisent pas toujours à faire un très bon film, ni une comédie réussie. S’il pourra plaire aux plus jeunes grâce à sa fantaisie délirante, Gaston Lagaffe risquera d’échapper aux nostalgiques du personnage plus adultes. En cause, un attachement qui peine à se créer, une drôlerie très relative, une narration un peu poussive, et une ambiance hystérique constamment alimentée par des hurlements, gesticulations et autres laborieuses péripéties. Néanmoins, on progresse. Gaston Lagaffe n’est pas une trahison ni une insulte faite à la bande dessinée, et s’il a une case en moins par rapport à elle, c’est juste un film moyen par manque de saveur, de génie et d’inspiration.
Dans le rôle, Theo Fernandez, découvert dans Les Tuche où il tenait le rôle de Coin-Coin le fils intello, s’applique à imiter la posture avachie et la gestuelle lente de la grande asperge désarticulée qu’est Gaston. Très bon dans ce travail de mimétisme, le jeune comédien l’est en revanche bien moins coté acting, jouant de façon très mécanique dans un film lui-même très mécanique. Bref, sans être une catastrophe, Gaston Lagaffe est un film qui en irritera certains, comme il s’attirera la clémence d’autres. Car franchement, on a vu bien pire question adaptation de BD au cinéma et tout ceci demeure très bon enfant.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley
Pas de virgule avant un « et », s’il vous plait! 😉