Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Captives
Pères : Atom Egoyan
Date de naissance : 2014
Majorité : 07 janvier 2015
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h52 / Poids : NC
Genre : Thriller
Livret de famille : Ryan Reynolds (Matthew), Mireille Enos (Tina), Scott Speedman (Jeffrey), Rosario Dawson (Nicole), Kevin Durand (Mika), Alexia Fast (Cass)…
Signes particuliers : Un thriller dramatique croisant le Prisoners de Jean-Marc Vallée avec l’affaire Natasha Kampusch, dans un cadre à la Fargo.
PRISONERS DANS LA NEIGE
LA CRITIQUE
Résumé : Huit ans après la disparition de Cassandra, quelques indices troublants semblent indiquer qu’elle est toujours vivante. La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d’élucider le mystère de sa disparition. L’INTRO :
Auteur révélé par ses prouesses cinématographiques des années 90 (Exotica, De Beaux Lendemains, La Voyage de Félicia), la grandeur d’Atom Egoyan s’est rapidement fanée dans les années 2000 après une série d’errances artistiques alternant le moyen, le mineur et l’échec. Dès 2002 et son Ararat sur le génocide arménien, sujet pourtant très personnel pour lui (d’origine arménienne) mais qui témoignait d’une absence de recul décrédibilisant une œuvre aussi visuellement atroce qu’idéologiquement et historiquement à côté de la plaque. De Chloé à Devil’s Knot en passant par Adoration ou La Vérité Nue, Egoyan ne retrouva jamais sa splendeur singulière. On nourrissait tout de même quelques espoirs de le voir renaître avec Captives, thriller au doux parfum d’ersatz de Prisoners porté par l’huître malade Ryan Reynolds et la talentueuse Mireille Enos (révélée par la série The Killing), épaulés par les non moins excellents Kevin Durand ou Rosario Dawson. De Sydney à Cannes, Captives s’est offert une balade de santé en festivals, ponctuée de nominations… Mais sans rien à la clé au final.L’AVIS :
Plate variation du Prisoners de Jean-Marc Vallée croisée avec l’affaire Natasha Kampusch, Captives se paye une construction éclatée qui ne manquait pas d’ambitions narratives, mais qui a surtout pour effet de tuer toute installation d’une quelconque tension en plus d’emberlificoter le récit dans un puzzle dédaleux où la multiplicité des points de vue est maniée de façon bien trop hasardeuse pour convaincre. On voit pourtant bien vite où Atom Egoyan veut en venir, ne serait-ce par le pluriel employé dans le titre. Il ne s’agit pas d’une personne captive dont tout le monde est à la recherche, mais de plusieurs victimes captives du drame vécu, et de leur réactions face à lui. Réactions qui détruiront leurs vies.
Faussement palpitant mais réellement plat, ennuyeux et parfois grotesque avec ses rebondissements dignes d’une série B calibrée pour le marché du DTV, Captives patauge dans sa fadeur et se prend les pieds dans les nombreuses ficelles qu’il tente vainement de déployer. Egoyan essaie pourtant de soigner son entreprise, s’appuie sur une interprétation correcte à défaut d’être éblouissante, mais trop sage et souvent à la ramasse, son effort boit la tasse de la superficialité de ses coutures.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux