Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : The Good Lie
Père : Philippe Falardeau
Date de naissance : 2014
Majorité : Sortie indéterminée
Type : Sortie indéterminée
Nationalité : USA
Taille : 1h52 / Poids : 12 M$
Genre : Drame
Livret de famille : Reese Witherspoon (Carrie), Corey Stoll (Jack), Thad Luckinbill (Matt), Arnold Oceng (Mamere), Ger Duany (Jeremiah), Femi Oguns (Theo), Joshua Mikel (Dave), Kuoth Wiel (Abital), Sarah Baker (Pamela), Mike Pniewski (Nick), Sharon Conley (Erin)…
Signes particuliers : Une histoire (vraie) tragique, forte et bouleversante, racontée certes avec un parfum de drama à l’américaine, mais qui ne manquera pas d’émouvoir.
UNE HISTOIRE VRAIE ENTRE LE SOUDAN ET LES ÉTATS-UNIS
LA CRITIQUE
Résumé : Inspirée de faits réels, l’histoire incroyable de 4 orphelins, rescapés d’une attaque de leur village au Soudan. Ils parcourent près de 1000 kilomètres à pieds pour rejoindre un camp de réfugiés des Nations Unies et survivre. 10 ans plus tard, devenus adolescents, ils gagnent le droit d’immigrer aux États-Unis à la suite d’un tirage au sort. Commence pour eux une nouvelle aventure, extraordinaire, dans un monde inconnu et surprenant, marquée par la rencontre d’une femme exceptionnelle qui les aidera à retrouver un sens à la vie. L’INTRO :
Présenté en compétition officielle au dernier Festival de Deauville, The Good Lie est le nouveau film du québécois Philippe Falardeau (à ne pas confondre donc avec le thriller canadien éponyme de Shawn Linden tourné en 2012, de même qu’il ne faut pas confondre le cinéaste avec Eric Falardeau, autre québécois auteur du bien moche Thanatomorphose). Le réalisateur de Monsieur Lazhar tourne son premier film américain avec cette histoire inspirée de faits réels, s’attachant au destin incroyable de quatre orphelins rescapés de la guerre civile au Soudan et qui parviendront à migrer vers les Etats-Unis pour y démarrer une nouvelle vie en laissant cette tragédie derrière eux. Si l’actrice Reese Witherspoon fait un peu office de « nom ronflant » mis en avant pour les besoins de la promotion du film, le cœur de la distribution est essentiellement constitué de comédiens nettement moins connus mais déversant un torrent de vérité à l’écran, pour la simple et bonne raison qu’ils ont pour la plupart vécu ce drame humain de l’intérieur. Si Arnold Oceng est un enfant-vedette qui a démarré sa carrière à l’âge de six ans, les autres comédiens qui composent ce quatuor de rescapés, ont tous vécu la guerre soudanaise et, comme les personnages qu’ils interprètent, sont des migrants qui ont pu quitter les camps de réfugiés pour les Etats-Unis, plusieurs années après. Autant dire que jouer quelque-chose que l’on a vécu donne lieu à une sincérité qui se retrouve à l’écran.
L’AVIS :
The Good Lie est du cinéma confortable. Ça ne veut pas dire pour autant qu’il n’est pas bon. On s’attendait à un drama excessivement larmoyant et dégoulinant de bons sentiments avec pour but de bouleverser l’assistance, Philippe Falardeau nous aura donné à voir tout le contraire ou presque. Certes, le film est émouvant et démonstratif, certes il accumule pas mal de facilités narratives et repose sur un postulat très manufacturé, certes, il aligne en série pas mal de clichés et reste sur des sentiers très balisés recherchant le rire et les larmes comme finalité… Mais dans son ensemble, The Good Lie est un joli moment de cinéma, tragique et dur dans sa première moitié, étonnement plus drôle dans la seconde quand il joue la carte du choc des cultures (on pense aux Dieux sont Tombés sur la Tête). Certains ne surmonteront pas l’effet nauséeux de son ton moralisateur acoquiné à une ribambelle de clichés pensés avec commodité, même globalement, The Good Lie reste un drame touchant, distillant au passage quelques petites vérités bien soulignées (le gaspillage, le statisme administratif, l’égocentrisme américain…) tout en plaçant la thématique de l’humanité et de l’espoir au centre de son récit. Sans être un grand film, The Good Lie est un modeste moment lumineux et sincère.
BANDE-ANNONCE :