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WAR DOGS de Todd Phillips : la critique du film

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war_dogsMondo-mètre
note 3 -5
Carte d’identité :
Nom : War Dogs
Père : Todd Phillips
Date de naissance : 2016
Majorité : 14 septembre 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h55 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique, Thriller

Livret de famille : Miles Teller, Jonah Hill, Ana de Armas, Bradley Cooper…

Signes particuliers : La chronique d’un fait divers surréaliste. Rondement mené.

LES CHIENS DE GUERRE EN CROISADE

LA CRITIQUE DE WAR DOGS

Résumé : Deux copains âgés d’une vingtaine d’années vivant à Miami Beach à l’époque de la guerre en Irak, profitent d’un dispositif méconnu du gouvernement fédéral, permettant à de petites entreprises de répondre à des appels d’offres de l’armée américaine. Si leurs débuts sont modestes, ils ne tardent pas à empocher de grosses sommes d’argent et à mener la grande vie. Mais les deux amis sont totalement dépassés par les événements lorsqu’ils décrochent un contrat de 300 millions de dollars destiné à armer les soldats afghans. Car, pour honorer leurs obligations, ils doivent entrer en contact avec des individus très peu recommandables… dont certains font partie du gouvernement américain… war-dogs-3Miami, 2005. Deux jeunes copains d’école fondent une société spécialisée dans le trafic d’armes. Profitant de certaines failles du système américain, ils développent AEY, boîte qui traquent les appels d’offre du Gouvernement en matière d’équipement militaire pour les troupes en Afghanistan et en Irak. Rapidement, le duo se fait des millions avant de grossir au-delà de leurs espérances. Trop justement. Leur pugnacité et leur volonté de faire du fric à tout prix, les amèneront à se frotter à des deal trop ambitieux pour leurs petites épaules, puis à se fourvoyer dans l’illégalité.wardogs0021Un peu comme le formidable Lord of War d’Andrew Niccol avec Nicolas Cage, War Dogs est un semi-biopic à cheval entre le thriller et la comédie dramatique, dopé par une ambiance fun-pop-cool qui carbure aux amphétamines. Reposant sur une histoire intéressante et matière à un film aussi terrifiant que passionnant, le film signé Todd Phillips (Very Bad Trip) se voulait avant tout jouissif et ultra-efficace, ponctué de touches d’humour déjanté personnifiant le surréalisme de la folle épopée qu’il se charge de narrer avec un dynamisme inlassablement mis en avant. Sans cesse incroyable de part son récit hallucinant, jonché sur une démesure qui traduit la folie de la véritable histoire de ce tandem de « gamins » qui a gravi des échelons impensables sur la foi de leur furieuse volonté de réussir, War Dogs régale souvent grâce au caractère ubuesque de sa chronique, questionne un peu à travers le sérieux et la gravité de son sujet, et distrait avec son spectacle d’un périple entre cynisme, folie et portrait d’une jeunesse avide de pognon et de grande vie.war-dogs-2Rondement mené, du moins assez pour divertir et amuser, War Dogs aurait pu être encore meilleur s’il était parvenu à davantage lâcher la bride qui semble parfois le freiner, à mieux mettre en relief son côté subversif et passablement taré, et s’il avait pu compter sur un vrai talent aux commandes. Tout du long, Todd Phillips n’est pas Andrew Niccol et War Dogs n’est pas Lord of War. Le fond du récit et la critique des dysfonctionnements du système ne trouvent pas toujours une vraie place de choix au milieu de cette ahurissante épopée sans cesse tiraillée entre le fun décomplexé et l’esprit de subversion trop superficiel. Surtout, War Dogs semble trop souvent armé de bonnes intentions, malheureusement abîmées par une paresse générale contraignante. Il reste toutefois Miles Teller et Jonah Hill, deux bouffeurs d’écran qui donnent un peu de saveur à l’affaire. Sans être un grand film aussi jouissif qu’on aurait aimé, War Dogs se révèle toutefois sympathique et divertissant, et se veut une (petite) métaphore de cette génération post-Scarface avide de gloire et de fric, quitte à se brûler les ailes dans sa course effrénée vers la réussite.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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