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Virtual Revolution, le film dont tout le monde parle !

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Il y a les super-blockbusters américains, il y a les grosses comédies françaises pleine de stars, il y a les films d’auteur portés par un nom ronflant ou un prix à cannes, Berlin ou Venise… et il y a les autres. Les premiers n’ont pas trop de mal à trouver un distributeur, à se faire un peu de places dans nos salles obscures. Les derniers, ces « autres » que l’on ne sait pas où ranger, sont contraint à jouer les galériens de fortune, contraint à se battre pour exister. Ces derniers, ce sont les petits films indépendants fragiles ou les projets audacieux qui n’hésitent pas à prendre des risques. Ce sont ces films où tout le monde cumule les postes, où l’art de la démerde règne en maître, où exister est un combat quotidien qui vient s’ajouter à la difficulté initiale de déjà mener le projet à bien. L’injustice dans l’histoire, c’est que ces films qui ont tant besoin de soutien, sont souvent les moins soutenus. Sont-ils ainsi condamnés à rester dans l’ombre ? Pas forcément, et quelque part, vous avez peut-être vous-même le pouvoir de changer les choses ! CINEMA

Soyons concret et pragmatique. Un exploitant a un but très simple et essentiel dans la vie : remplir ses salles de cinéma. Il mettra donc à l’affiche ce que le public veut voir et viendra voir. Les grosses comédies balourdes attirent en masse ? Alors il programmera des grosses comédies balourdes. Les super-méga-giga-blockbusters cartonnent ? Alors il mettra des super-méga-giga-blockbusters à l’affiche. Et si demain, ce sont les drames lituaniens muets et en noir et blanc qui font recette, alors il mettra des drames lituaniens muets et en noir et blanc dans ses salles de cinéma ! Partant de ce principe là, l’équation est finalement assez simple. Et si les spectateurs réclamaient des films ?! L’idée pourra paraître saugrenue mais en réalité, elle n’est pas si bête. Un, deux, trois, quatre spectateurs qui réclament le même film auprès du même cinéma et très vite… Très vite, un exploitant peut en venir à se dire « Bon, vu que ce film a l’air d’intéresser du monde, je vais peut-être le programmer en fin de compte !« . Car aussi cynique que cela puisse paraitre, n’oubliez pas que le cinéma est soumis, comme presque tout, à la loi de l’offre et de la demande. C’est une économie et comme toute économie, pour survivre, elle a besoin d’être rentable.VIRTUAL_REVOLUTIONOn en arrive à cette semaine. Ce mercredi, sortait Virtual Revolution, un long-métrage de SF franco-américain signé Guy-Roger Duvert. Un film réalisé dans la sueur et le sang, où son auteur a quasiment tout fait. Les moyens ne sont pas ceux d’Avengers, mais voilà, le résultat a de gueule ! Mieux, il est même bon et mine de rien, ça fait du bien de voir du vrai cinéma de genre ambitieux et audacieux, né d’un talent hexagonal ! Guy-Roger Duvert n’a pas trouvé de distributeur en France pour sa belle réussite. Il a donc décidé de tout miser sur une grosse campagne d’affichage et de distribuer lui-même son film en démarchant les cinémas. Effet boule de neige, le buzz a pris, le bouche à oreille a marché et de plus en plus d’exploitants s’intéresse à son Virtual Revolution ! Et c’est tant mieux car Virtual Revolution est un bon film de SF, lauréat de 18 prix en festivals, et fruit d’un long travail passionné qui aura habilement compensé la limite de ses moyens. Aujourd’hui, Virtual Revolution est sorti dans quelques salles à Paris et en province, et ces derniers jours, le long-métrage a soudainement grimpé dans les films les plus attendus sur Allociné. Plein de gens aux quatre coins de la France  aimeraient le découvrir mais il n’a pas le pouvoir de s’offrir 800 copies/France. Lui non… mais vous oui ! Et si les spectateurs reprenaient un peu le pouvoir ? Et si les spectateurs pouvaient choisir ce que leur cinéma local passerait ? C’est pas chose impossible quand on y songe. N’hésitez pas à aller demander à votre cinema habituel de programmer Virtual Revolution. Plus vous serez nombreux à le réclamer, plus le buzz grossira et plus les cinémas seront tentés de le mettre à l’affiche ! Manifestez-vous auprès d’eux, demandez subtilement s’il compte le programmer et l’effet boule de neige fera peut-être le reste. Virtual Revolution est un film qui gagne à être connu, un film qui mérite d’être vu, un film qui mérite d’être exposé, car il est le signe qu’en France, on peut faire autre chose que des comédies criardes, des drames pesants ou des polars photocopiés. Allez, à vous de jouer, participez à votre tour à la révolution !

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