Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Sufat Chol
Mère : Elite Zexer
Date de naissance : 2016
Majorité : 25 janvier 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Israël
Taille : 1h27 / Poids : NC
Genre : Drame
Livret de famille : Lamis Ammar, Ruba Blal, Hitham Omari…
Signes particuliers : De Sundance à Berlin en passant par les Oscars, l’israélien Tempête de Sable n’a de cesse de s’attirer les louanges.
ENVERS ET CONTRE LES TRADITIONS
LA CRITIQUE DE TEMPÊTE DE SABLE
Résumé : Les festivités battent leur plein dans un petit village bédouin en Israël, à la frontière de la Jordanie : Suleiman, déjà marié à Jalila, épouse sa deuxième femme. Alors que Jalila tente de ravaler l’humiliation, elle découvre que leur fille aînée, Layla, a une relation avec un jeune homme de l’université où elle étudie. Un amour interdit qui pourrait jeter l’opprobre sur toute la famille et contre lequel elle va se battre. Mais Layla est prête à bouleverser les traditions ancestrales qui régissent le village, et à mettre à l’épreuve les convictions de chacun.Avec Tempête de Sable, la réalisatrice israélienne Elite Zexer pointe sa caméra sur le quotidien des femmes de ces petits villages bédouins reculés à la frontière de la Jordanie, où le poids des traditions ancestrales impacte encire les moindres recoins de la vie en écrasant toute notion de modernité. Représentant d’Israël aux prochains Oscars et lauréat du Grand Prix à Sundance dans la catégorie « Meilleur Film Etranger », Tempête de Sable est une énième démonstration discutant la condition des femmes dans les pays du Moyen-Orient, à travers l’histoire de Layla, adolescente rêvant d’une liberté qui s’éloigne dès lors qu’une histoire d’amour met en danger l’image de la famille et qu’un mariage arrangé se profile.Parce qu’il a cet avantage d’être assez court, ce qui lui permet de tenir son propos avec une concision bienvenue, Tempête de Sable capte l’attention et réussit à la maintenir à flot de bout en bout. Heureusement, car le film d’Elite Zexer, tout aussi passionnant soit son sujet, manque d’un angle et d’une approche personnelle, qui lui permettrait d’éviter de tomber dans la redite tournant autour d’un sujet mainte et mainte fois abordé. On se souvient encore, l’an passé, du magnifique La Saison des Femmes de la cinéaste indienne Leena Yadav, qui avait opté pour l’angle du drame désarmé par un positivisme chaleureux et porteur d’espoir. Plus sobre, plus neutre, mais aussi plus impassible, Tempête de Sable laisse son message prendre le dessus sur son récit, et se voit porter par ce qu’il entend dénoncer. Artistiquement, le film d’Elite Zexer n’a pas grand-chose à défendre, mais la qualité de l’interprétation et l’authenticité de son histoire assurent l’essentiel et lui permettent de se faire remarquer.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux