Mondo-mètre
Carte d’identité :
Nom : Retour chez ma mère
Père : Eric Lavaine
Date de naissance : 2016
Majorité : 1er juin 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Josiane Balasko, Alexandra Lamy, Mathilde Seigner, Jérôme Commandeur, Philippe Lefebvre, Didier Flamand…
Signes particuliers : Une comédie qui avait tout pour être bonne si elle avait su faire de preuve d’un vrai sens du rythme et du timing des gags.
LE CAUCHEMAR ULTIME !
LA CRITIQUE
Résumé : Aimeriez-vous retourner vivre chez vos parents ? À 40 ans, Stéphanie est contrainte de retourner vivre chez sa mère. Elle est accueillie les bras ouverts : à elle les joies de l’appartement surchauffé, de Francis Cabrel en boucle, des parties de Scrabble endiablées et des précieux conseils maternels sur la façon de se tenir à table et de mener sa vie… Chacune va devoir faire preuve d’une infinie patience pour supporter cette nouvelle vie à deux. Et lorsque le reste de la fratrie débarque pour un dîner, règlements de compte et secrets de famille vont se déchaîner de la façon la plus jubilatoire. Mais il est des explosions salutaires. Bienvenue dans un univers à haut risque : la famille !L’INTRO :
Après s’être amusé des relations d’amitié avec Barbecue, Eric Lavaine s’attaque maintenant aux relations familiales avec la comédie Retour chez ma Mère, joyeuse farce réunissant Alexandra Lamy, Josiane Balasko, Mathilde Seigner, Philippe Lefebvre ou encore Jérôme Commandeur. Le cinéaste et son scénariste auront beaucoup puisé dans leur vécu pour confectionner une rigolade universelle, où tout le monde pourrait se reconnaître dans certaines situations fleurant bon le vécu. Comme essayer d’apprendre à sa mère comment fonctionne « l’internet », comme ces réunions de famille qui peuvent vite virer au règlement de comptes, et on en passe.L’AVIS :
Les appartements trop chauffés des parents âgés, leurs nombreuses manies de petits vieux agaçantes, leur propension à se lever à 6 heures de matin en balançant Nostalgie à la radio dans toute la maison, les papiers peints venus d’un autre temps, la technologie restée sur le pas de la porte car incompréhensible, les frères et sœurs qui se chamaillent comme des chiffonniers pour des broutilles, ne pas boire à la bouteille, utiliser le couteau à beurre et pas le couteau normal pour faire ses tartines, le bon vieux pot de Nescafé soluble qui traîne dans le placard, juste à côté de la Ricoré, les soirées plantées devant la télé paramétré sur des fictions policières à se tirer une balle… C’est fou tous les éléments qui parleront à tout le monde dans Retour chez ma Mère, chronique amusée d’un cauchemar de vie. Celui vécu par Stéphanie, 40 ans, qui a perdu son boulot et son appart, et qui doit retourner vivre provisoirement chez sa mère, veuve et pleine d’habitude gravées dans la pierre. Sur le fond, la nouvelle comédie d’Eric Lavaine avait tout de la plaisanterie générationnelle à peine caricaturale mais réellement authentique. Sur la forme, il faut bien avouer que quantité de situations titillent notre nostalgie amusée et font sourire. Seulement sourire, c’est tout le problème.Retour chez ma Mère aurait pu être une comédie impayable distillant un charmant discours, certes moralisateur, mais plein de justesse et de vérité. D’autant que son sens de l’observation l’amène à proposer nombre de scènes au pouvoir hilarant indéniable. Mais Eric Lavaine sabote son travail à force de s’enfermer dans une théâtralité excessive conjuguée à un déroulé de téléfilm, oubliant qu’il est censé livrer un objet de cinéma et s’aliénant une facture monotone. A force de compter uniquement sur son sujet pour faire tout le travail à sa place, le cinéaste accouche au final d’une œuvre à la rythmique terriblement plate, collant bout à bout ses saynètes que l’on traverse comme une succession de sketches à l’assemblage forcé, le tout fondé sur une écriture poussive faisant fi de ses contours. Si l’on veut bien y voir un effort sympathique et rieur, tirant quelques sourires éparses, Retour chez ma Mère aurait pu être plus efficace s’il n’était pas aussi paresseux, étouffant le potentiel de ses scènes drolatiques par sa bien mauvaise maîtrise du timing, ces dernières tombant souvent à plat à force d’être aussi attendues que le passage du facteur le matin. Dommage.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux