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ALICE, DE L’AUTRE CÔTÉ DU MIROIR de James Bobin : la critique du film

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note 2 -5
Carte d’identité :
Nom : Alice in Wonderland 2: Through the Looking Glass
Père : James Bobin
Date de naissance : 2016
Majorité : 1er juin 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h50 / Poids : NC
Genre : Conte fantastique

Livret de famille : Mia Wasikowska , Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Anne Hathaway, Rhys Ifans, Sacha Baron Cohen, Matt Lucas…

Signes particuliers : Ceux qui ont aimé le premier devraient trouver leur compte dans cette suite sans Tim Burton aux commandes.

C’EST REPARTI POUR UN TOUR DU CÔTÉ DE WONDERLAND !

LA CRITIQUE DU FILM

Résumé : Les nouvelles aventures d’Alice et du Chapelier Fou. Alice replonge au pays des merveilles pour aider ses amis à combattre le Maître du Temps.ALICE THROUGH THE LOOKING GLASSL’INTRO :

Wonderland, te revoilà ! Six ans après l’adaptation d’Alice au Pays des Merveilles par Tim Burton, véritable carton au box office avec plus d’un milliard de dollars de recettes, Disney s’attaque aujourd’hui à la suite directe écrite par Lewis Carroll en 1872. Une suite plus compliquée à transporter vers le cinéma, le roman étant davantage une suite de saynètes étranges dans l’univers du pays des merveilles, et non une histoire classique articulée sur un fil narratif unique. D’où le fait qu’Alice, De l’autre côté du miroir prend ses distances avec son matériau originel, dont il ne fait que s’inspirer très librement. Derrière la caméra, Tim Burton cède sa place à James Bobin, réalisateur de deux des films consacrés aux Muppets et fortement pressenti pour le prochain Men in Black. Un Burton qui se contente du fauteuil de producteur, alors que toute l’équipe se reforme à l’écran, Mia Wasikowska bien sûr, mais également Helena Bonham Carter, Johnny Depp et d’autres.

Alice (Mia Wasikowska) returns to the whimsical world of Underland to help the Hatter (Johnny Depp) in Disney's ALICE THROUGH THE LOOKING GLASS, an all-new adventure featuring the unforgettable characters from Lewis Carroll's beloved stories.L’AVIS :

Volontairement déconnecté de l’essence du travail de Lewis Carroll aussi bien dans le fond que sur la forme, Alice, De l’autre côté du miroir pouvait ainsi laisser libre court à son imagination sans se soucier de sa crédibilité auprès des adeptes du travail de l’auteur. James Bobin et sa scénariste Linda Woolverton (Le Roi Lion, La Belle et la Bête) ne se gênent pas du coup, et confectionnent une nouvelle histoire délirante, centrée sur Alice et sur le Temps, ici incarné par le doux-dingue Sacha Baron Cohen. Cette deuxième aventure promettait du spectacle, il tente de le servir avec générosité, et ceux qui avait été séduits par le premier volet, devraient logiquement apprécier cette suite menée sur un rythme trépidant, dynamisant la faiblesse générale de son intrigue et de ses enjeux, par son histoire de voyage dans les limbes du temps, rendant l’histoire un peu moins linéaire et monotone, mais dans le même temps, plus déconstruite et moins fluide.

Iracebeth, the Red Queen (Helena Bonham Carter) returns in Disney's ALICE THROUGH THE LOOKING GLASS, an all-new adventure featuring the unforgettable characters from Lewis Carroll's beloved stories.Sur certains points, on pourrait aller jusqu’à dire qu’Alice, De l’autre côté du miroir est meilleur que son prédécesseur. Moins carnavalesque, plus sobre et débarrassé du style ampoulé d’un Tim Burton en mode fainéant. Mais à l’inverse, il se montre aussi moins virtuose. James Bobin n’est clairement pas Burton, et le cinéaste enfile ses pieds dans les pantoufles du père d’Edward aux Mains d’Argent, pour assurer la continuité de l’univers précédemment exposé, sans trop s’en écarter, sans trop le sublimer non plus. Sauf que la fraîcheur n’est plus vraiment du rendez-vous, que l’hystérie reste la même, et que le production design, fidèle à sa créativité numériquement criarde entrevue précédemment, tente d’abattre la carte du délirant mais en restant trop proche d’une esthétique erratique, tour à tour séduisante ou repoussante.

Alice (Mia Wasikowska) and Absolem (the voice of Alan Rickman) converse in Disney's ALICE THROUGH THE LOOKING GLASS, an all new adventure featuring the unforgettable characters from Lewis Carroll's beloved stories.En prenant de la hauteur et sur un plan plus général, Alice, De l’autre côté du miroir n’est pas un très bon film. Il peut être éventuellement un chouette divertissement pour enfants ou pour les inconditionnels du premier chapitre, mais il apparaîtra vite anecdotique et dispensable sur un plan purement cinématographique. Concentré sur son envie de faire le boulot auprès du public-cible, on lui reprochera viscéralement la pauvreté de son scénario moralisateur, souffrant d’une écriture expéditive et poussive voyant tout ce qu’il tente de mettre en scène, en petit. Au fond, tout ça pour une histoire de mensonge d’enfant autour d’une tartelette mangée en cachette… Sérieusement ?! Au fond dénué de magie et d’émotion, Alice : De l’autre côté du Miroir déçoit malgré son charme très lointain.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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