[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Viceroy’s House
Père : Gurinder Chadha
Date de naissance : 2017
Majorité : 05 juillet 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h47 / Poids : NC
Genre : Drame, Historique
Livret de famille : Hugh Bonneville, Gillian Anderson, Manish Dayal, Huma Qureshi, Om Puri, Michael Gambon…
Signes particuliers : Un film historique pédagogique mais noyé dans ses excès de drama.
L’HISTOIRE DE L’INDE EN IMAGES
LA CRITIQUE DE LE DERNIER VICE-ROI DES INDES
Résumé : Mars 1947. Après 300 ans de domination anglaise, le Palais du Vice-Roi à Delhi ouvre ses portes une dernière fois pour accueillir en grande pompe Lord Mountbatten et sa famille. Petit-fils de la reine d’Angleterre et nommé dernier Vice-Roi des Indes, « Dickie » Mountbatten devra préparer le pays à l’indépendance. Mais la tâche s’avérera bien plus ardue que prévu. Après d’âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah, perturbées par de violents conflits religieux, il n’aura d’autre choix que d’entériner la partition des Indes et la création d’un nouvel état, le Pakistan. Dans le même temps, Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés. La décision de Lord Mountbatten va provoquer l’un des plus grands déplacements de population de l’Histoire et ses conséquences se font encore ressentir aujourd’hui.
Très largement représenté à la dernière Berlinale où il a raflé pas moins de sept nominations, Le Dernier Vice-Roi des Indes est le nouveau long-métrage de Gurinder Chadha, la réalisatrice britannico-indienne à laquelle on doit les succès Joue-la Comme Beckham ou Coup de Foudre à Bollywood. Avec ce film historique basé sur une histoire vraie, Chadha nous ramène 70 ans en arrière, au carrefour de l’une des périodes les plus troublées de l’histoire de l’Inde. Mars 1947, les britanniques entament un douloureux processus de retrait de leur ancestrale colonie. Dépêché sur place pour assurer la transition, Lord Dickie Mountbatten (Hugh Bonneville) arrive avec de nobles intentions. Malheureusement, ses espoirs de se montrer digne de la tâche qui lui a été confiée, vont rapidement partir en lambeaux, lorsqu’il devra faire face aux âpres négociations avec les représentants des différentes communautés qui vont s’entredéchirer, sur fond de violences dans un pays au bord de la guerre civile. Le tout, sous le regard amer d’un Gandhi dépité à l’idée de voir son pays de cœur, coupé en deux.
Comme souvent avec ces films historiques très pédagogiques aux allures de gros téléfilm de luxe, Le Dernier Vice-Roi des Indes intéresse autant pour son sujet passionnant, qu’il ne déçoit avec sa forme alliant platitude et conventionnalisme paresseux. Concernée et profondément émue devant un sujet qu’elle maîtrise personnellement, Gurinder Chadha s’est faite avaler pour l’ampleur et l’émotion de son récit, au point de signer un drama sans cesse lourdement appuyé, que ce soit dans son didactisme, sa mise en scène, sa narration ou son capital larmoyant. En résulte une œuvre certes très fonctionnelle faisant dans la leçon d’histoire intéressante, mais totalement dénuée de style et de personnalité. Le Dernier Vice-Roi des Indes pourrait être un honnête complément scolaire pour des élèves de collège apprenant l’indépendance des colonies, plus particulièrement de l’Inde, à défaut d’être un vrai bon film de cinéma ayant quelque-chose à proposer au-delà de son déroulé factuel. Restent les présences d’Hugh Bonneville et Gillian Anderson, qui compensent la fadeur du très sympathique Manish Dayal (Les Recettes du Bonheur) et de la charmante Huma Qureshi.
BANDE-ANNONCE :
Par David Huxley