[Note spectateurs]
Carte d’identité :
Nom : Lady Bird
Mère : Greta Gerwig
Date de naissance : 2018
Majorité : 28 février 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h34 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de famille : Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy Letts, Thimotée Chalamet…
Signes particuliers : S’il ne manque pas de charme, Lady Bird peine néanmoins à convaincre.
GRETA GERWIG RÉCITE SA LEÇON
LA CRITIQUE DE LADY BIRD
Résumé : Christine « Lady Bird » McPherson se bat désespérément pour ne pas ressembler à sa mère, aimante mais butée et au fort caractère, qui travaille sans relâche en tant qu’infirmière pour garder sa famille à flot après que le père de Lady Bird a perdu son emploi.
L’heure était venue pour Greta Gerwig, de voler en solo. L’actrice américaine avait déjà écrit pour d’autres (Frances Ha et Mistress America pour son conjoint Noah Baumbach), elle s’était déjà essayé à la mise en scène en coréalisant Nights and Weekends avec Joe Swamberg. Mais cette fois-ci, Gerwig prend son véritable envol artistique avec Lady Bird, un film sur lequel elle a tout fait, et qui va la mener aux Oscars puisqu’il y concourra dans quatre catégories, du meilleur film à la meilleure actrice (Saoirse Ronan) en passant par le meilleur scénario et second rôle (Laurie Metcalf). Mais si l’histoire est belle côté coulisses, elle l’est un peu moins à l’écran, où le charme n’opère que par intermittence.
Greta Gerwig a bien appris sa leçon auprès de son mentor Noah Baumbach, et plus généralement du cinéma indépendant à la sauce new-yorkaise. Lady Bird incarne le piège de ces longs-métrages « arty » marqués par beaucoup de bavardage pour pas grand-chose. Sorte de teen movie initiatique prenant la forme d’une comédie dramatique plate et banale qui récite des gammes sans faire preuve d’une personnalité affirmée pour s’affranchir de ses nombreux modèles, Lady Bird est un film creux qui n’apporte rien de neuf au moulin du cinéma sur le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Saoirse Ronan est convaincante, toute comme Laurie Metcalf, mais l’on ressent plus d’ennui poli que d’émotion devant une œuvre finalement très surestimée. Encore une fois, un film qui pense qu’il peut tout miser sur les traits de caractère de son personnage pour se démarquer. Mais son portrait s’abîme comme l’écume sur une falaise tant il s’ancre dans un mouvement répétitif qui montre la même chose depuis des lustres. Des Lady Bird, on a l’impression d’en avoir vu des dizaines ces derniers années.
BANDE ANNONCE :
Par David Huxley