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INERTIA d’Idan Haguel : la critique du film

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inertia_afficheMondo-mètre
note 3 -5
Carte d’identité :
Nom : Inertia
Père : Idan Haguel
Date de naissance : 2016
Majorité : 1er février 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : Israël
Taille : 1h12 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de famille : Ilanit Ben-Yaakov, Mohammad Bakri, Galia Isay…

Signes particuliers : Une curiosité courte sur pattes mais hypnotisante, en provenance d’Israël.

UN CAUCHEMAR « INERTIAQUE »

LA CRITIQUE DE INERTIA

Résumé : Un matin, Mira remarque que son mari n’est plus là. Elle organise des recherches, mais commence peu à peu à s’adapter à la situation. Les problèmes commencent quand elle se rend compte qu’elle est beaucoup mieux sans lui. 105393.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxC’est une véritable curiosité que propose le réalisateur Idan Haguel avec Inertia, son premier long-métrage. Et l’on espère que cette œuvre inaugurera une belle carrière à venir tant le cinéaste israélien témoigne déjà, d’un style et d’une maîtrise remarquable. Avec Inertia, Haguel plaque sa caméra sur Mina, une femme qui se réveille un beau matin, dans un cri échappé d’un long cauchemar. Ce matin-là, Mina ouvre les yeux, seule, elle vient de rêver que Benny, son mari, a disparu. Seulement un rêve ? Une chose est sûre, il n’est plus là. Les jours passent et Benny demeure introuvable. Mina est-elle toujours prisonnière de son cauchemar, son mari a t-il réellement disparu ou le problème vient-il d’elle ?104456.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxA le raconter ainsi, on pourrait être tenté de croire qu’Idan Haguel déploie un thriller paranoïaque au suspense implacable, quelque part entre Hitchcock et le cinéma de genre. Il n’en est rien. A l’image de son titre clairement évocateur, Inertia ne raconte pas la quête désespérée d’une femme pour trouver la vérité, mais plutôt son inertie face à la situation. Les jours passent et Mina ne bascule jamais dans l’affolement, pas même dans l’inquiétude. Ses actions sont plus mécaniques que le fruit d’une recherche haletante. Mina alerte la police, placarde des affiches, posent et se posent des questions, mais elle semble terriblement passive et détachée face à ce qu’elle vit. Étrange… Comme le film d’Idan Haguel à vrai dire. Car au fil des minutes, Inertia se balade entre les tons, autant qu’il déambule entre les lignes de son postulat de départ. Il vogue sur les rails du drame, traverse les prairies du film psychologique, fait quelques arrêts dans la comédie absurde, et s’offre quelques embardées du côté d’une ambiance fantastique teintée de poésie.102268.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxxFormellement, Idan Haguel épouse une mise en scène minimaliste, filmant les visages, l’inaction, le temps suspendu, en jouant volontiers la carte d’un brouillage de la perception, entre le réel et le surnaturel. A l’arrivée, on se rend compte qu’Inertia nous a happé dans son atmosphère abstraite, sans tout expliquer, mais avec la satisfaction d’avoir découvert une œuvre délicieusement singulière.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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