Mondo-mètre :
Carte d’identité :
Nom : Ghost Rider : Spirit of Vengeance
Parents : Taylor et Neveldine
Livret de famille : Nicolas Cage, Christophe Lambert, Idris Elba, Ciaràn Hinds, Violante Placido…
Date de naissance : 2012
Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 1h35 – 57 millions $
Signes particuliers (+) : Des effets spéciaux spectaculaires. Un look plus sombre. Plus esthétisé, plus trash. Déjanté.
Signes particuliers (-) : D’une bêtise abyssale. Décevant en regard des attentes. Se perd dans ses excès comme dans sa folie non canalisée. Casting catastrophique.
FAUT PAS S’ENFLAMMER POUR UNE SIMPLE MOBYLETTE
Résumé : Johnny Blaze dit « Le Ghost Rider » se voit proposer un nouveau pacte. En échange de son aide pour protéger un jeune garçon porteur d’une prophétie et convoité par le méchant Roarke, une église ancestrale pourrait le libérer de sa malédiction…
Après un bien piètre premier opus signé du tâcheron Mark Steven Johnson (Daredevil) le tandem Mark Neveldine et Brian Taylor, les fous furieux auteurs des délirants Crank, s’attaquent au second volet des aventures du Ghost Rider, dans l’espoir de réhabiliter ce sombre anti-super héros Marvel. La volonté des deux cinéastes est de tout reprendre à zéro, tel un reboot dès le second numéro. Lucides comme tout le monde sur le catastrophique premier volet à faire oublier aux spectateurs, ils prennent une direction moins policée, moins gentillette et, conformément à ce que l’on attend d’eux, plus barrée. Avec moins d’argent puisque le budget est ramené de 110 (pour le premier) à 75 millions de dollars avant de tomber à 57, Neveldine et Taylor veulent faire plus ambitieux et surtout, veulent tourner en 3D malgré les contraintes lourdes techniques eu égard à leur style virevoltant. Catastrophiquement accueilli, ce second Ghost Rider très attendu est pourtant rapidement pris pour cible par la presse spécialisée, jugé comme mauvais et affligeant. Et force est de reconnaître que les attaques sont plutôt justifiées dans l’ensemble.
Neveldine et Taylor tentent pourtant de redorer le blason de Johnny Blaze. Sans flirter avec les abysses de la nullité comme son prédécesseur, Ghost Rider II rate beaucoup de trop de choses pur prétendre à quoi que ce soit. Visuellement, les deux cinéastes rendent justice au sombre motard enflammé. Plus soigné esthétiquement, plus trash, avec bien plus de présence et de charisme pour son personnage central, Ghost Rider, l’esprit de Vengeance essaie de donner un peu de folie à ce super héros atypique du giron Marvel. Mais c’est surtout dans les scènes d’action que les deux virtuoses excellent avec des séquences dantesques et démesurées complètement dingues bien qu’un peu confuses comme souvent avec ces deux génie visuels aimant tester, expérimenter. Des qualités indiscutables visant la recherche du fun absolu, du déjanté complet, de la folie de chaque instant. Mais des qualités masquées par des défauts évidents, gâchant presque tout…
La folie des deux bonhommes est telle, qu’il est un essentiel par ailleurs de savoir la canaliser. Le tandem avait su le faire sur les Crank mais comme dépassés par leurs idées, par leur énergie, ils en oublient de maîtriser leur film partant ainsi dans tous les sens. En résulte un film brouillon, se perdant dans tous les excès, aussi bien visuellement que scénaristiquement. Sorti des scènes d’action, Ghost Rider II à court de souffle après les efforts épiques affichés, tourne au nanar désespérant à la limite du pathétique. Et la présence de notre Christophe Lambert national en homme d’église mystique tagué d’équations de maths sur la gueule, devient presque un symbole, comme un clin d’œil, pour confirmer que l’on est bien en présence d’une série B de mauvais goût. Un Cricri toujours aussi mauvais mais au diapason du reste d’un casting pitoyable, cabotinant en roue libre où surnage péniblement un Nicolas Cage toujours à fond et la jolie Violante Placido.
Décevant de la part des deux déjantés qui nous avaient tant fait marrer sur les deux volets loufdingues avec Jason Statham, Ghost Rider II voit sa balance basculer fortement vers le ratage complet, ses minces qualités ne remportant pas la mise (et la 3D n’en fait partie car ne servant à rien). On y a cru mais décidément, Johnny Blaze est doublement maudit : dans son histoire et au cinéma. Dommage car par moments, c’est presque marrant à l’image du générique où notre Ghost Rider prévient qu’il est là, partout, surveillant, prêt à venir faire parler ses chaînes de feu… comme si vous êtes en train de télécharger par exemple !
Bande-annonce :
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