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DEADPOOL de Tim Miller : la critique du film

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note 4 -5
Carte d’identité :
Nom : Deadpool
Père : Tim Miller
Date de naissance : 2016
Majorité : 10 février 2016
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h46 / Poids : NC
Genre : Action, superhéros

Livret de famille : Ryan Reynolds (Wade Wilson/Deadpool), Morena Baccarin (Vanessa), Ed Skrein (Ajax), Gina Carano (Angel Dust), Brianna Hildebrand (Negasonic), T.J. Miller (Weasel), Andre Tricoteux (Piotr)…

Signes particuliers : Nom d’un chien que ça fait du bien !

DEADPOOL EST DANS LA PLACE !

LA CRITIQUE

Résumé : Deadpool, est l’anti-héros le plus atypique de l’univers Marvel. A l’origine, il s’appelle Wade Wilson : un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation hors norme qui va accélérer ses pouvoirs de guérison, il va devenir Deadpool. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, Deadpool va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie.

DEADPOOL Ryan Reynolds is Marvel Comics’ most unconventional anti-hero, DEADPOOL. Photo Credit: Joe Lederer TM & © 2015 Marvel & Subs.  TM and © 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation.  All rights reserved.  Not for sale or duplication.

L’INTRO :

C’est peut-être l’un des super-héros les plus original de toute la galaxie Marvel. Loin des Thor, Captain America et autre Iron Man, Deadpool n’a rien de la classe polissée du justicier noble animé par une réelle volonté de mettre ses pouvoirs au service du bien commun. Déjanté, trash, violent, vicelard, cynique, impitoyable, égoïste, armé d’un humour douteux et à deux doigts de s’imposer comme un psychopathe farceur totalement imprévisible et limite sadique, Deadpool est en quelque-sorte l’antithèse de ses congénères X-Men. Et c’est probablement pour toutes ces raisons que le personnage n’avait jusqu’à présent, pas vraiment eu droit de citer au cinéma, malgré une mince apparition dans X-Men Origins : Wolverine. Mais à l’heure où les films de super-héros se multiplient comme les selfies la bouche en cul de poule sur Instagram, la Fox s’est enfin décidée à prendre des risques en tentant d’adapter à l’écran les aventures de ce personnage haut en couleurs et aux antipodes des canons traditionnels. Et quitte à faire dans l’audace, autant y aller jusqu’au bout. La réalisation de la parenthèse Deadpool est confiée à un jeune cinéaste (Tim Miller) dont c’est le premier long-métrage (!!) et le rôle tombe entre les mains du passionné de comics Ryan Reynolds, comédien malheureux dont le potentiel avait été sacrifié sur l’autel de la médiocrité avec le pathétique Green Lantern il y a cinq ans, et qui s’est évertué à tout mettre en œuvre depuis des lustres, pour concrétiser le projet qui lui tenait à coeur.

DEADPOOL Wade Wilson (Ryan Reyonlds) and new squeeze Vanessa (Morena Baccarin) trade some pointed barbs, in DEADPOOL. Photo Credit: Joe Lederer TM & © 2015 Marvel & Subs.  TM and © 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation.  All rights reserved.  Not for sale or duplication.

L’AVIS :

Deadpool, ou le film qui fait un bien fou ! Cela commence à faire un moment maintenant, que l’on est condamné à subir les marvelleries cinématographiques sans aucune personnalité. En dépit des qualités que chacun pourra leur trouver, force est de constater que les Thor, Captain America et autres Avengers ont ce gros défaut de ressembler inlassablement à des pâles photocopies les uns les autres, comme autant de blockbusters façonnés dans le moule au point d’en devenir furieusement interchangeables. Avec Deadpool, le formatage déplorable est à ranger au placard. Les coudées franches et ayant bénéficié de la liberté nécessaire pour offrir au personnage un film digne de son état, Deadpool est à l’année 2016 ce que Kingsman fut à l’année 2015, un monument de fun totalement débridé et sans limites imposées, traversant autant la comédie que le film d’action, en vu d’un joyeux délire pop-cool se régalant de ses excès. Et nous régalant nous, par la même occasion.deadpool_film_3

Furieusement drôle et affichant une panoplie comique allant du graveleux au politiquement incorrect, du trash au gag efficace, en passant par le complètement délirant, l’auto-caricature, le second degré, l’humour noir ou le méta se moquant autant de l’univers des super-héros que des clichés du registre (et ce, dès un générique d’ouverture d’anthologie), Deadpool est une flèche lancée en plein cœur du genre, pour faire voler en éclats tous ses codes et conventions. Les amateurs du comics inquiets de voir leur idole trahi au moment de sauter le pas vers le grand écran, pourront pousser un hurlement de joie : Deadpool est respecté et se fait respecter. Interdit aux moins de 17 ans aux États-Unis, le film de Tim Miller est une banderille salvatrice qui ne recule devant rien pour asseoir les spécificités de son super-héros unique en son genre. La violence y est sans concession, l’humour trash ne s’embarrasse d’aucune barrière, la folie règne en maître, et cerise sur le gâteau, visuellement le film arbore un vrai look de comic book qui lui confrère esthétisme magnifique et ton radicalement différent de ce que l’on a coutume de « manger » dès que Marvel nous sort sa bouffe de fast food sans saveur.

DEADPOOL TM and © 2015 Twentieth Century Fox Film Corporation.  All Rights Reserved.  Not for sale or duplication.

Deadpool est 100% fun, 100% éclate, 100% cool. Un cocktail énergétique grimpant à 300% de plaisir, dégainant suffisamment de calories pour faire décoller le spectateur de son fauteuil, en direction d’une galaxie que l’on avait à cœur d’embrasser le plus vite possible pour changer un peu des sempiternelles histoires de super-héros aux destins pré-écrits. Profitant et assumant au maximum sa radicale différence, Deadpool régale autant par l’abondance des éclats de rire permanents qu’il provoque, que par la générosité de ses scènes d’action, filmées de main de maître par un Tim Miller en grande forme pour son premier long-métrage fabuleusement maîtrisé. Du pur bonheur couché sur pellicule et assurément, l’un des grands temps forts de ce début d’année, côté divertissement ciné jubilatoire. Porté par un Ryan Reynolds des grands soirs et qui se prête sans aucun tabou à toutes les excentricités de son personnage, Deadpool dynamite le carcan du genre avec une malice aucunement déguisée, et prend son pied à venir jouer les trouble-fêtes au milieu de l’univers de tous ses petits camarades. En deux mots : déjà culte ! Et un conseil, restez bien jusqu’à la fin, promis, ça vaut son pesant d’or ! Allez messieurs les superhéros, rangez vos pyjamas, Deadpool est dans la place !

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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