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Nom : Yannick
Père : Quentin Dupieux
Date de naissance : 2023
Majorité : 02 août 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h07 / Poids : NC
Genre : Comédie
Livret de Famille : Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï, Sébastien Chassagne…
Signes particuliers : Très drôle même si le film aurait pu aller encore plus loin.
Synopsis : En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour reprendre la soirée en main…
« LE RELOU »
NOTRE AVIS SUR YANNICK
Le très prolifique Quentin Dupieux est déjà de retour. Celui qui enchaîne les films plus vite qu’un pilier de bar enchaîne les ballons de rouge, signe déjà un nouveau « court long-métrage » après les deux de 2022 et en attendant son futur Daaaaaali ! dont la sortie va être légèrement décalée pour faire un peu de place à ce Yannick, tourné en six jours il y a un moment et monté tout aussi rapidement pendant la fabrication du prochain. Yannick est un huis-clos. Durant une représentation d’un vaudeville dans un théâtre, un spectateur se lève et interrompt la pièce pour exprimer son ressenti. Le début d’une soirée lunaire pour les comédiens et les spectateurs.
Les films de Quentin Dupieux s’enchaînent et se ressemblent plus ou moins. Un simple postulat-idée comme unique argument, un format de moyen-métrage (1h-1h15 environ), une économie de moyens, l’humour absurde comme moteur et souvent les mêmes qualités et les mêmes défauts à l’arrivée. Au registre des qualités, c’est l’efficacité qui prime. Le pitch est généralement efficace, l’humour absurde est généralement efficace et les comédiens sont efficaces. On rit beaucoup… au départ. Mais Dupieux n’est pas un coureur de fond, c’est un sprinteur. Et au registre des défauts, ses films ont tendance à s’essouffler une fois l’idée de départ exploitée. Heureusement, sur une durée courte, la baisse de régime se ressent moins. Et c’est encore le cas avec Yannick, d’autant que celui-ci est particulièrement raccourci (1h sans le générique). Au coup d’envoi, ce nouveau long-métrage part fort. Hilarant dans ses premières minutes avec sa situation abracadabrantesque, Yannick brille par son ton et son rythme de vaudeville (une mise en abîme puisqu’il y est justement question d’une interruption d’un vaudeville en cours sur les planches par un spectateur envahissant). On se marre des passes d’armes entre les comédiens et de la tournure lunaire de cette soirée… tout en prenant la mesure d’un discours pas si inintéressant sur la création artistique et le rapport entre oeuvre et spectateur. Dupieux a toujours revendiqué un cinéma de pur amusement qui ne cherche pas à égrener un propos mais pour le coup, Yannick en a un, s’il le faut malgré lui. Mais comme souvent chez Dupieux, la drôlerie va finir par s’étioler sur la durée. Doucement, Yannick décline et patine. Sauf que bien heureusement pour lui, quand il vient vraiment à manquer de carburant pour avancer, c’est déjà fini. L’avantage d’une durée extra-courte. Résultat, on se retrouve avec l’un des Dupieux les plus drôles, et assurément l’un de ceux qui se tient le mieux de bout en bout parmi ses dernières sorties, même si on aurait voir le cinéaste aller encore plus loin dans le « délire » caustique. Avec au passage, un énorme Raphaël Quenard.
Par Nicolas Rieux
Désolée, je n’ai pas aimé ce film et j’ai trouvé cruelle la mise au pilori de ce pauvre Yannick qui pourrait sortir d’un hôpital de jour. Les acteurs sont très bons, mais au service d’un mauvais spectacle : mise en abîme de la médiocrité affligeante.