Mondociné

WOMAN AT WAR de Benedikt Erlingsson : la critique du film

Partagez cet article
Spectateurs

[Note spectateurs]

Carte d’identité :
Nom : Kona fer í stríð
Père : Benedikt Erlingsson
Date de naissance : 2018
Majorité : 04 juillet 2018
Type : Sortie en salles
Nationalité : Islande
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre
: Comédie dramatique

Livret de famille : Halldora Geirhardsdottir, Jóhann Sigurðarson, Davíd Thór Jónsson…

Signes particuliers : Un petit bijou venu d’Islande

UNE SUPER-HÉROÏNE ÉCOLO

LA CRITIQUE DE WOMAN AT WAR

Résumé : Halla, la cinquantaine, déclare la guerre à l’industrie locale de l’aluminium, qui défigure son pays. Elle prend tous les risques pour protéger les Hautes Terres d’Islande… Mais la situation pourrait changer avec l’arrivée inattendue d’une petite orpheline dans sa vie…

Certains connaissent (un peu) l’Islande pour sa courageuse équipe de foot, d’autres pour ses splendides paysages dont la magnificence attire bien des tournages de films, d’autres encore connaissent l’île nordique pour son cinéma peu quantitatif mais dynamique, friand de comédies truculentes à l’humour grinçant. Dans Woman at War, le réalisateur Benedikt Erlingsson nous intéresse au combat d’Halla (formidable Halldora Geirhardsdottir – bon courage pour le lire à voix haute), artiste un peu bobo en société et militante engagée en secret, qui s’efforce de combattre les usines de production d’aluminium qu’elle considère comme un désastre écologique pour son beau pays, en organisant d’impressionnants sabotages mettant en panique le Gouvernement.

Descendue d’Islande avec un porte-étendard prévenant de l’arrivée imminente d’une petite pépite, Woman at War est une fable tragi-comique balancée entre humour caustique et discours écolo engagé, le tout saupoudré d’un côté thriller aux allures de croisement entre Erin Brockovich, Rambo et The Revenant. Plusieurs ont souligné cette rencontre improbable mais la découverte du film et de son héroïne des temps modernes lui donne tout son sens. Un étonnant mélange qui devient vite savoureux tant Erlingsson affiche une maîtrise totale pour sublimer son effort tour à tour drôle, féroce, émouvant, voire palpitant, et résolument abandonné à sa cause qu’il pousse en avant sans moralisme facile. Un excellent sujet, un personnage magnifique et un traitement malin tantôt grave tantôt léger, il n’en fallait pas plus pour que Woman at War soit une merveilleuse proposition de cinéma, sincère, un peu folle, ludique et pertinente. LE film de la semaine.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Close
Première visite ?
Retrouvez Mondocine sur les réseaux sociaux