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STAN & OLLIE de Jon S. Baird : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Stan & Ollie
Père : Jon S. Baird
Date de naissance : 2018
Majorité : 06 mars 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h37 / Poids : NC
Genre : Biopic, Comédie dramatique

Livret de famille : Steve Coogan, John C. Reilly, Nina Arianda, Shirley Henderson, Danny Huston, Rufus Jones…

Signes particuliers : Quand on retrouve l’esprit de quelqu’un dans un biopic, alors on peut parler de biopic réussi. Et dans Stan & Ollie, on retrouve totalement l’esprit de Laurel et Hardy !

UNE GRANDE HISTOIRE D’AMITIÉ ET DE CINÉMA

LA CRITIQUE DE STAN & OLLIE

Synopsis : 1953. Laurel et Hardy, le plus grand duo comique de tous les temps, se lancent dans une tournée à travers l’Angleterre. Désormais vieillissants et oubliés des plus jeunes, ils peinent à faire salle comble. Mais leurs capacités à se faire rire mutuellement et à se réinventer vont leur permettre de reconquérir le public, et renouer avec le succès. Même si le spectre du passé et de nouvelles épreuves ébranlent la solidité de leur duo, cette tournée est l’occasion unique de réaliser à quel point, humainement, ils comptent l’un pour l’autre…

C’est peut-être le duo comique le plus drôle que le cinéma ait connu à sa grande époque des clowns de l’écran. Laurel et Hardy, c’est plus d’une centaine de films en plus de 25 ans de carrière, entre 1927 et 1952. Une œuvre monumentale qui les a propulsés sur le toit du monde. Ils étaient populaires, ils étaient gentils, ils étaient drôles, et Stan et Ollie leur rend un vibrant hommage à travers un biopic centré sur les années de la fin et du déclin, alors qu’ils pouvaient mesurer aux portes de l’oubli, le poids de leur légende qui les raccrochait encore aux cœurs des spectateurs du monde entier. Réalisé par Jon S. Baird (qui change radicalement de registre après le frappadingue Ordure ! avec James McAvoy), Stan et Ollie habille John C. Reilly et Steve Coogan des célèbres chapeaux melons noirs indissociables du tandem, et nous projette dans la vie de deux monstres sacrés de l’histoire de la comédie américaine.

Stan et Ollie, c’est l’histoire de deux mythes, l’histoire d’un duo hilarant, l’histoire d’une amitié bouleversante, et un regard mélancolique sur la triste disparition de ces légendes du cinéma balayées par la modernité et l’attrait du jeunisme. Classique dans sa confection accompagnée d’un doux académisme feutré, le film de Jon S. Baird est la démonstration d’un biopic réussi, exercice jamais évident. Le cinéaste trouve le parfait dosage entre tous les ingrédients qui composent sa savoureuse recette. Par son humour imparable, Stan et Ollie nous plonge littéralement dans l’univers des comédies de Laurel et Hardy, ressuscitant leurs meilleurs gags et parvenant à les intégrer à merveille dans un film bourré d’imagination et de trouvailles scénaristiques. En regardant un film sur Laurel et Hardy, on en vient à avoir l’impression de regarder du Laurel et Hardy, chose facilitée par l’immense prestation du tandem John C. Reilly et Steve Coogan, le premier sublimant l’innocente bonhommie touchante d’Oliver Hardy et le second régalant en reprenant à son compte la candide maladresse de Stan Laurel.

Mais plus qu’un simple déroulé factuel alternant rire, émotion, légèreté et mélancolie, Stan et Ollie surprend par sa capacité à prendre de l’épaisseur au fur et à mesure qu’il nous conte l’histoire du duo Laurel et Hardy. En creux de cette balade tragicomique tournant autour de l’amitié indéfectible de deux inséparables du septième art, Jon S. Baird saisit avec justesse un regard sur la vieillesse, le temps qui passe -immuable et inarrêtable-, la condition de l’artiste, la vie et les regrets. Des sujets sérieux traités avec un ton parfois empreint d’une amertume littéralement déchirante, mais qui est compensé par une générosité humoristique débordante, laquelle rythme avec savoir-faire un biopic dont la belle intelligence se cache dans ses plus petits recoins, avec tact, tendresse, subtilité et discrétion. Tout simplement magnifique, un film que l’on aurait aimé voire aux Oscars.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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