Mondomètre
Carte d’identité :
Nom : Ouija : Origins of Evil
Père : Mike Flanagan
Date de naissance : 2016
Majorité : 14 mars 2017
Type : Sortie Blu-ray/DVD
Nationalité : USA
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Epouvante, Horreur
Livret de famille : Annalise Basso, Elizabeth Reaser, Lulu Wilson, Henry Thomas, Parker Mack…
Signes particuliers : Ouija 2 réussit l’exploit d’être pire que le premier.
LES ORIGINES DE L’ENNUI
LA CRITIQUE DE OUIJA : LES ORIGINES
Résumé : À Los Angeles en 1965, une veuve et ses deux filles montent une nouvelle arnaque pour pimenter leur commerce de séances de spiritisme bidon. Chemin faisant, elles font involontairement entrer chez elles un esprit maléfique bien réel. Lorsque la fille cadette est possédée par la créature impitoyable, la petite famille doit surmonter une terreur dévastatrice pour la sauver et renvoyer l’esprit de l’autre côté…
Avec la présence du talentueux Mike Flanagan aux commandes (Absentia, Oculus), on avait de quoi espérer concernant Ouija : les Origines, suite du navet horrifique et horrifiant, sorti il y a deux ans. D’autant que ses producteurs (Jason Blum et Michael Bay notamment) semblaient vouloir prendre un virage malgré le succès du premier, en redirigeant la saga vers un univers plus sombre, loin de ce qui avait provoqué l’ire des vrais amateurs de cinéma de genre, confrontés à un bidule à frissons pour post-ados dans la lignée des Annabelle et consorts. Bref, Ouija 2 est effectivement plus soigné que son récent ancêtre, avec de vrais personnages plus élaborés et à la recherche de davantage de créativité, mais la tentative reste un coup d’épée dans l’eau.
A croire que c’était trop demandé de pouvoir rêvasser à un vrai bon coup de flippe qui allierait respect du genre, efficacité et originalité. Mike Flanagan, noyé dans le cahier des charges qui lui a sans doute été imposé, sombre avec cette suite qui balaie la fadeur et le cynisme marketing du premier, mais qui bascule en revanche, dans un ennui mortifère évacuant toute intensité. Prévisible de bout en bout et ne se détachant jamais du sentier balisé qu’il emprunte très mollement, Ouija : les origines est une chienlit absolue dont les rares sursauts d’inspirations flétrissent sous l’ombre de la gigantesque torpeur qui habite un film dont le plus terrifiant, est le vide qui l’anime. Concrètement, Ouija 2 n’a rien à offrir, rien à proposer. Au moins avec son aîné, l’énergie et le rythme compensaient la bêtise du film, à défaut de le sauver. Avec ce prequel, on est condamné à s’ennuyer ferme en attendant un acte final risible. Et le genre de continuer à s’enfoncer encore un peu plus dans la misère, sous les coups de buttoir d’un Jason Blum qui lui fait plus de mal que de bien. Pénible et sans aucune saveur.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux