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OLD de M. Night Shyamalan : la critique du film

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Spectateurs

Carte d’identité :

Nom : Old
Père : M. Night Shyamalan
Date de naissance : 2020
Majorité : 21 juillet 2021
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h48 / Poids : NC
Genre : Épouvante, Thriller

Livret de Famille : Gael García Bernal, Vicky Krieps, Rufus Sewell, Alex Wolff, Thomasin Mackenzie, Abbey Lee, Ken Leung…

Signes particuliers : Un petit Shyamalan qui fait le job.

 

 

VACANCES DE MERDE

NOTRE AVIS SUR OLD

Synopsis : En vacances dans les tropiques, une famille s’arrête pour quelques heures sur un atoll isolé où ils découvrent avec effroi que leur vieillissement y est drastiquement accéléré et que leur vie entière va se retrouver réduite à cette ultime journée.

Il a été un petit génie d’Hollywood avant de tomber en disgrâce et de sombrer en même temps que sa filmographie. Phénomènes, Le Dernier Maître de l’air, After Earth, on a bien cru Shyamalan perdu pour la cause avant une résurrection inespérée. En 2015, le réalisateur du Sixième Sens « reboote » sa carrière grâce à Blumhouse et un projet simple, modeste. L’horrifique The Visit va relancer la machine et refaire de M. Night Shyamalan, un nom, une marque. En fait, le cinéaste revit depuis qu’il a abandonné les gros blockbusters filandreux. Passé le duo Split et Glass, deux réussites connectées à son mémorable Incassable, il revient à la pure épouvante cinq ans après The Visit. Avec Old, il revient aussi à quelque chose qu’il a toujours affectionné, les films à concept. Cette fois, une plage paradisiaque qui va retenir prisonniers quelques vacanciers du bout du monde. Simple, efficace, c’était l’objectif, c’était l’espérance… et c’est le résultat.

A l’heure où pullulent les piètres films d’horreur estivaux calibrés pour faire frissonner les jeunes ados en manque de mouillage de caleçon, Old apparaissait comme le doux espoir d’avoir droit cet été, à un bon film d’épouvante bien troussé, glissé entre deux productions Blumhouse de bas étage. On le sait d’avance, ce n’est certainement avec American Nightmare 5 que l’on croisera la route de la terreur et le nouveau Saw (qui sort justement face à Old) est un foirage bidonnant. Restait donc Old de ce bon vieux roublard qu’est Shyamalan pour assurer le service. Et sans être un grand film, force est d’avouer qu’il damne le pion à une grande majorité de ses cousins bisseux. Old est une série B. Old est un film à pitch. Traduction, Old est basique, peu ambitieux. Mais ce qu’il propose, il a le mérite de le proposer proprement, avec humilité, générosité et surtout honnêteté. Tout le contraire d’un Nightmare Island par exemple, autre « épouvanterie » sur une île paradisiaque mais qui fleurait bon l’arnaque absolue made in Blumhouse faisant pschitt comme un coca pas frais.

Dire que Old est le film d’épouvante de l’année serait lui faire trop d’honneur. Il en est loin et s’impose même comme un petit Shyamalan en mode mineur, lequel aurait rangé ses ambitions au placard pour se contenter de formuler un petit roller coaster juste divertissant, un peu stressant, mais suffisamment bien articulé pour faire le job et occupait l’espace. En gros, Old est propre, de bonne facture, efficace comme un brumisateur en pleine canicule. Il ne règle rien mais il fait du bien sur l’instant. Shyamalan se montre assez imaginatif pour tenir et rythmer son affaire. Malgré un cadre d’action réduit faisant du film un huis-clos à ciel ouvert, le cinéaste parvient à constamment relancer et maintenir l’action et son suspens angoissant sans jamais trop tourner en rond. Alors certes, Old ne prend jamais de la hauteur et se cantonne au petit carcan de la série B (ironiquement -sans l’être- il fait très « Blumhouse » justement et ne devient jamais un truc plus classieux façon Hérédité par exemple) mais il tient debout sur ses jambes et tient surtout en haleine un spectateur pris par le mystère et les péripéties fantastico-horrifiques qu’il déclenche. On regrettera tout de même des stéréotypes, une poignée de dialogues bidons et une fin explicative mal fagotée (car selon les exécutifs, le public n’aime pas le mystère, il aime « savoir »).

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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