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LONGLEGS de Oz Perkins : la critique du film

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Nom : Longlegs
Père : Oz Perkins
Date de naissance : 10 juillet 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h42 / Poids : NC
Genre : Horreur

Livret de Famille : Maika MonroeNicolas CageBlair Underwood

Signes particuliers : Aux confins de l’ennui.

Synopsis : L’agent du FBI Lee Harker, une nouvelle recrue talentueuse, est affectée sur le cas irrésolu d’un tueur en série insaisissable. L’enquête, aux frontières de l’occulte, se complexifie encore lorsqu’elle se découvre un lien personnel avec le tueur impitoyable qu’elle doit arrêter avant qu’il ne prenne les vies d’autres familles innocentes.

LE SILENCE DU ZODIAC

NOTRE AVIS SUR LONGLEGS

Imaginez, Le Silence des Agneaux qui rencontrerait Zodiac sous la direction conjointe d’Ari Aster et de Robert Eggers. Dis comme ça, ça fait rêver. Sauf que du rêve à la réalité, il y a parfois un gap aussi béant que le grand canyon américain. Coproduit par un Nicolas Cage qui manifestement croyait fermement au projet pour jouer dedans et y mettre des billes, Longlegs est un film d’épouvante à énigme réalisé par Ozgood Perkins (fils du grand Anthony Perkins et auteur entre autres du thriller February avec Emma Roberts) et porté par Maika It Follows Monroe. L’histoire d’une jeune recrue du FBI qui se voit confier une enquête sur un mystérieux tueur en série (coucou Le Silence des Agneaux), lequel laisse des lettres cryptées (salut Zodiac). L’enquête va mener la néo Clarisse Sterling sur des pentes glauques et macabres non sans lien avec son propre passé. Et le film de mener le spectateur sur la colline de l’ennui où reposent tous ces projets excitants sur le papier et incroyablement loupés à l’arrivée.

Longlegs promettait une expérience digne de l’enfer, il n’a pas menti. Quel enfer mes enfants ! Le film de Oz Perkins est littéralement une caricature grossière (et grotesque) de ce néo cinéma d’épouvante indé américain dont Ari Aster ou Robert Eggers sont les fers de lance. Sauf que Oz Perkins n’a pas le quart de la moitié du génie des deux auteurs précités. Le film joue à fond la carte des plans fixes perturbants, des sons inconfortables, des cadrages distordus, de l’atmosphère voulue glauque et malaisante sur fond d’occultisme perturbant. Mais rien ne marche si ce n’est l’agacement. Faussement brillant mais réellement pompeux, faussement terrifiant mais réellement pénible, Longlegs débute dans la crispation et finit dans l’emmerdement le plus assommant. Très compliqué à suivre tant tout rebute, le film d’Oz Perkins se croit fort là où il n’est que mauvaise copie et son parfum de mystère entretenu n’a comme finalité que de nous diriger vers un final que l’on sent venir à des kilomètres sans vouloir y croire tant il est d’un grotesque ahurissant. Il y a une esthétique, il y a quelques plans chocs, il y a la volonté d’installer une ambiance lourdement oppressante mais tout est balayé par une sensation de déjà-vu couplée à l’effet d’un somnifère ultra-puissant. Quelle purge.

 

Par Nicolas Rieux

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