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LES VEDETTES de Jonathan Barré : la critique du film

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Nom : Les Vedettes
Père : Jonathan Barré
Date de naissance : 2021
Majorité : 16 février 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h41 / Poids : NC
Genre : Comédie

Livret de Famille : Grégoire LudigDavid MarsaisJulien Pestel

Signes particuliers : La sensation d’un bout à bout de sketches. 

LE PALMASHOW FAIT (ENCORE) SON CINEMA

NOTRE AVIS SUR LES VEDETTES

Synopsis : Daniel, un chanteur raté, travaille dans un magasin d’électroménager. Prêt à tout pour rembourser ses dettes et se retrouver sous le feu des projecteurs, il décide d’utiliser Stéphane, un collègue naïf et prétentieux, pour participer à des jeux télévisés. Alors oui tout les oppose, non ça ne sera pas de tout repos, mais Daniel et Stéphane sont plein de ressources…

Le Palmashow au cinéma : acte 2. Six ans après leur première tentative (La Folle Histoire de Max & Léon), le tandem Grégoire Ludig & David Marsais est de retour avec une nouvelle comédie injectée de leur humour parodico-délirant. La première fois, ils incarnaient deux amis fainéants cherchant à éviter la Seconde Guerre Mondiale. La seconde, ils sont deux amis collègues prêts à tout pour éviter leurs emmerdes en gagnant du fric via la tournée des jeux télé. Après s’être amusé du décorum de la guerre, c’est celui de la télévision qui va faire les frais du comique dézingueur du duo de trublions.

Deux films, même qualités, mêmes défauts. A vrai dire, on aurait presque pu ressortir la critique de Max & Léon en changeant le titre plutôt que de grifouiller un truc sur Les Vedettes tant les deux longs-métrages du Palmashow sont similaires dans l’approche comme dans l’exécution. Des personnages attachants, une idée de base désopilante, des petites choses drôles par intermittence, un vrai don comique pour tout ce qui touche à la parodie mais… Mais cinématographiquement, une impression de voir à l’arrivée, comme un assemblage de saynètes étirées et de sketches pas toujours très bien emboîtés. Les Vedettes fonctionne sur une dynamique boiteuse. On se marre devant les contours du « délire » qui lorgne fortement du côté des Inconnus (l’odyssée foireuse des deux « amis » n’est pas sans rappeler celle des « trois frères » Latour dans le film éponyme), on rit bien volontiers devant la moquerie -franchement pas si caricaturale que ça- du monde cynique de la télévision, avec un gros faible pour la parodie de Nagui et ses jeux télé, on s’amuse de ce duo de personnages hyper premier degré et « sans recul »… Mais ces bons éléments constitutifs, Les Vedettes a du mal à les manier dans une vraie proposition de cinéma. La narration est poussive, la mise en scène absente, les coutures fleurent l’industriel qui risque de craquer à chaque instant, et les gags voient leur impact faiblir tant en raison du manque de rythme que du passage du format court au format long.

Cuisinier un plat avec des fonds de placard ne donnera jamais quelque chose d’aussi créatif qu’une recette originale minutieusement élaborée. Mais ça peut quand même donner une tambouille réconfortante. S’il recycle beaucoup l’humour kitsch qui a fait la notoriété du Palmashow, Les Vedettes a au moins pour lui bonhommie et sincérité sympathiques, qui rendent l’ensemble attachant à défaut d’être fondamentalement hilarant.

 

Par Nicolas Rieux

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