La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : La Vie Scolaire
Père : Fabien Marsaud, Mehdi Idir
Date de naissance : 2019
Majorité : 28 août 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique
Livret de famille : Zita Hanrot, Liam Pierron, Soufiane Guerrab, Alban Ivanov…
Signes particuliers : Drôle, émouvant et vrai, la marque de fabrique de Grand Corps Malade & Mehdi Idir.
UNE NOUVELLE RÉUSSITE APRÈS PATIENTS
NOTRE AVIS SUR LA VIE SCOLAIRE
Synopsis : Une année au cœur de l’école de la république, de la vie… et de la démerde ! Samia, jeune CPE novice, débarque de son Ardèche natale dans un collège réputé difficile de la ville de Saint-Denis. Elle y découvre les problèmes récurrents de discipline, la réalité sociale pesant sur le quartier, mais aussi l’incroyable vitalité et l’humour, tant des élèves que de son équipe de surveillants. Parmi eux, il y a Moussa, le Grand du quartier et Dylan le chambreur. Samia s’adapte et prend bientôt plaisir à canaliser la fougue des plus perturbateurs. Sa situation personnelle compliquée la rapproche naturellement de Yanis, ado vif et intelligent, dont elle a flairé le potentiel. Même si Yanis semble renoncer à toute ambition en se cachant derrière son insolence, Samia va investir toute son énergie à le détourner d’un échec scolaire annoncé et tenter de l’amener à se projeter dans un avenir meilleur…
Au moment de présenter Patients, comédie dramatique basée sur sa vie et son handicap, personne n’attendait vraiment Grand Corps Malade au cinéma. Et pourtant, en un film, le célèbre slammeur a su s’imposer comme un bel espoir à suivre. Avec des prix à Sarlat, à Cabourg et des nominations méritées au César. La grande question maintenant était de savoir s’il serait aussi à l’aise sur un prochain film racontant autre chose que sa vie. Réponse avec La Vie Scolaire qui parle… de sa jeunesse ! Oui, Grand Corps Malade ne s’éloigne donc toujours pas de sa zone de confort et reste dans le sillon de sa vie, plus précisément cette fois, son enfance dans un collège de Saint-Denis. Toujours accompagné de son acolyte Mehdi Idir et entouré de Zita Hanrot, lban Ivanov ou Soufiane Guerrab (entre autres) devant sa caméra, Fabien Marsaud de son vrai nous emmène dans un voyage, planète Saint-Denis.
Face à La Vie Scolaire, beaucoup seront tentés de rattacher l’approche de ce second film de Grand Corps Malade au plaisir ressenti devant Patients. Moins drôle et moins émouvant que ce dernier, La Vie Scolaire n’en est pas moins une chronique juste qui, avec un peu de chance, pourrait même devenir culte et générationnelle tant le cinéaste arrive à capter quelque chose dans l’air du temps. Et ce bien que son film soit fait de lointains souvenirs d’école. La Vie Scolaire est le portrait conté sur une année d’un microcosme fascinant tant il réunit et cristallise tout, les réussites et les échecs, les idéaux et les désillusions, les espoirs convaincus et le fatalisme blasé. Du volontarisme de profs et de conseillers d’orientation passionnés à l’épuisement face au manque de solutions en passant par l’affrontement, les rapprochements, les mains tendues, l’envie de s’en sortir des uns ou les impasses des autres, le film propose un regard quasi romanesque sur le monde des collèges défavorisés en multipliant les ponts pour montrer que profs ou élèves, tout le monde galère au fond dans le même bateau.
Mêlant l’humour et le mélancolique avec une tendresse constante qui s’abrite derrière chaque personnage, du plus petit au plus présent, La Vie Scolaire est un film universel, une balade pleine de vie qui évite les caricatures, qui ne sombre jamais ni dans le pathos ou dans le facile. Et surtout sans jamais juger qui que ce soit ou quoi ce soit. Le système scolaire n’est pas parfait, il y a des tentatives mais ça ne marche pas toujours. Et pour incarner tout cela, la justesse d’un regard et des comédiens, professionnels ou non, tous exceptionnels.
Par Nicolas Rieux
BANDE-ANNONCE :
Excellent film ! Grand corps malade est un excellent réal, son film respire la sincérité. On rit, on pleure, bravo à ce grand monsieur.