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L’INCROYABLE HISTOIRE DU FACTEUR CHEVAL de Nils Tavernier : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : L’incroyable histoire du facteur Cheval
Père : Nils Tavernier
Date de naissance : 2017
Majorité : 16 janvier 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h45 / Poids : NC
Genre : Drame, Biopic

Livret de famille : Jacques Gamblin, Laetitia Casta, Bernard Le Coq, Florence Thomassin, Aurélien Wiik…

Signes particuliers : Une belle histoire joliment racontée.

UNE BOUFFÉE D’ÉMOTION

LA CRITIQUE DE L’INCROYABLE HISTOIRE DU FACTEUR CHEVAL

Synopsis : Fin XIXème, Joseph Ferdinand Cheval, est un simple facteur qui parcourt chaque jour la Drôme, de village en village. Solitaire, il est bouleversé quand il rencontre la femme de sa vie, Philomène. De leur union naît Alice. Pour cette enfant qu’il aime plus que tout, Cheval se jette alors dans un pari fou : lui construire de ses propres mains, un incroyable palais. Jamais épargné par les épreuves de la vie, cet homme ordinaire n’abandonnera pas et consacrera 33 ans à bâtir une œuvre extraordinaire : « Le Palais idéal ».

C’est un ouvrage méconnu et pourtant fascinant qui trône du côté de la campagne d’Hauterives, petit village niché dans la Drôme. Le « palais idéal » du facteur Cheval, symbole de ce que l’on a appelé « l’art naïf », attire les touristes depuis plus de cent ans pour sa curiosité et son côté hors-normes sublimé par son bel amateurisme. En 1879, Ferdinand Cheval, facteur de profession, se lance dans la construction d’un palais pour sa fille. Un palais qu’il veut idéal pour sa princesse qui vient de naître. L’homme s’y tuera à la tâche pendant plus de trente ans pour un résultat extraordinaire. A l’époque, les officiels du Ministère de la Culture y ont vu une œuvre hideuse, fruit d’un cerveau limité, excepté André Malraux qui fera tout pour le faire classer. Aujourd’hui, le réalisateur Nils Tavernier (De Toutes nos Forces) retrace l’incroyable histoire du facteur Cheval, incarné à l’écran par Jacques Gamblin.

Deux choses portent cette Incroyable Histoire Facteur Cheval de bout en bout, l’émotion et Jacques Gamblin. Avec une immense poésie tragique comme étendard narratif, Nils Tavernier signe un biopic dirigé par une bouleversante beauté, qui vient border le chemin de ce récit magnifiant la naïveté folle d’un homme qui s’est lancé dans un projet consumant et reflet d’une douce personnalité qui n’était pas faite pour la dure réalité de ce monde. Quelques sourires attendris répondent aux chaudes larmes dans un film attachant, tendre et profondément humain, qui ne vole personne et assume son léger dirigisme émotionnel sans toutefois en faire trop. C’est aussi pour cela que Facteur Cheval fonctionne si bien, parce qu’il ne cherche pas nécessairement à forcer le drame. C’eût été pourtant si facile mais si larmoyant il y a, il est seulement le fruit d’une belle histoire racontée avec pudeur, sincérité et humilité par un Tavernier qui œuvre avec une grande délicatesse dans le regard qu’il pose sur son personnage de marginal taiseux et poignant. Un personnage campé par un fabuleux Jacques Gamblin qui livre une performance ahurissante de conviction. Sans trop se cacher derrière son maquillage et ses tics expressifs, l’acteur éblouit surtout par la puissance qu’il déploie pour s’approprier un rôle pourtant pas facile, réclamant une grande implication pour faire passer beaucoup d’émotions juste par des expressions de visage, des silences, des regards ou des phrases sibyllines.

Joliment raconté et bien construit même si le recours aux ellipses un peu brutales pourra en déconcerter certains, L’Incroyable Histoire du Facteur Cheval émeut et rend un vibrant hommage à ces doux-dingues un peu lunaires et désaxés qui sont en réalité de formidables rêveurs inadaptés, en plus esquisser en creux de son histoire, un petit commentaire sur les rapports humains et familiaux.


BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

10 thoughts on “L’INCROYABLE HISTOIRE DU FACTEUR CHEVAL de Nils Tavernier : la critique du film

  1. Je reviens du cinéma.
    Les yeux rouges, le nez qui pique.
    J’ai pleuré. Qu’est-ce que j’ai pleuré.
    De tristesse et d’admiration devant la grandeur d’un Homme silencieux…

    Ferdinand Cheval et son incroyable histoire ont empli mon cœur d’amour, parce que finalement, ce film n’est rien d’autre qu’une histoire d’un Bel Amour.

    Un Amour…

    …. entre un homme silencieux et une femme dévouée qui a su voir ce que personne d’autre ne voyait.

    … entre un père et une fille pour laquelle ce dernier a construit un palais et un tombeau…

    … entre un être humain et un rêve matérialisé.

    …. entre une Ame et la Vie.

    Ce film est une histoire humaine de ce qui dépasse l’humain lorsque quelque chose de plus grand le guide…

    Je m’endors ce soir reconnaissante d’avoir fait la connaissance d’un Homme venu d’ailleurs et d’une Femme capable d’un Amour véritable devant lesquels je m’incline.

    Je m’endors ce soir émue une fois de plus par le pouvoir de l’Amour dans sa pureté et sa dévotion.

    Je m’endors ce soir avec cette phrase qui résonne dans mon esprit :

    « A la source de la Vie, je puise mon génie… »

    Je m’endors ce soir avec un rêve : voir le Palais idéal de mes propres yeux.

    Bonne nuit, les Amis. Bonne nuit…

    .K. ❤️

  2. Nous sommes allés visiter à Hauterive ce splendide palais Idéal du facteur Cheval, ça parait incroyable qu’un seul homme ait consacré plusieurs années de sa vie en travaillant 20 h00 par jour avec sa tournée de facteur pour la réalisation de cet édifice et du tombeau de sa famille. Ce film retrace merveilleusement bien l’histoire de cet homme interprété de façon magistrale par Jacques Gamblin. Saluons aussi Laeticia Casta qui ne démirite pas dans le rôle compliqué de son épouse. …

  3. Il transparaît dans le film de Nils Tavernier un Facteur Cheval presque autistique. Est-ce la réalité du personnage ?

  4. Je suis originaire d’un petit village à coté de Hauterives .
    Le Palais est construit avec les galets de la Galaure, et il y a de superbes paysages dans la Drome des collines.Mon seul regret relatif à ce film est donc
    qu’il n’y a pas été tourné.
    Un très lointain cousin De Ferdinand Cheval (de plus sa première épouse
    était cousine germaine de mon arrière-grand-mère)

  5. Absolument génial Jacques GAMBLIN, il porte l’histoire et le film dans un regard. Je connaissais l’histoire du Facteur Cheval pour avoir visiter LE PALAIS IDEAL, et cet acteur sert parfaitement l’homme et son histoire. Vraies émotions, et bravo aux acteurs avec un merci particulier à Jacques Gamblin. Ne pas laisser ce film se perdre dans les arcanes du cinéma avec toutes les sortie impitoyables qui sont à l’affiche. Et félicitation à NILS TAVERNIER d’avoir été inspiré par ce lieu, son concepteur, sa famille, et de sublimes paysages.

  6. J’ai visité le « Palais du facteur Cheval » à deux reprises, donc je connais un peu le sujet. Les deux acteurs, dont Jacques Gamblin (qui a maigri pour incarner le personnage) et Laetitia Casta (méconnable et magnifique) ont été sublimes. Je suppose que Jacques sera « Césarisable » pour ce rôle! La poésie des images, le talents des deux acteurs… sans hésiter je classe ce film parmi les plus beaux de ma vie!

  7. Très beau film bien interprété. mais grosse déception car le film est tourné à Mirmande dans le bas de la Drôme et pas à Hauterives. Paysages pas du tout adaptés, il manque La galaure et ses maisons en galets qui ont un rôle très important à cette histoire . Quand on connait la région on ne voit que ça et c’est bien dommage.

    1. Je ne suis pas d’accord du tout : il y a aussi des galets à Mirmande et Hauterives n’a plus aucun charme aujourd’hui ; Il était normal qu’un cinéaste recherche un village dans la Drôme qui ressemble à ce que les villages pouvaient être au 19e et au début du 20e et Mirmande est magnifique pour cela

    2. Je ne suis pas d’accord du tout : il y a aussi des galets à Mirmande et Hauterives n’a plus aucun charme aujourd’hui ; Il était normal qu’un cinéaste recherche un village dans la Drôme qui ressemble à ce que les villages pouvaient être au 19e et au début du 20e et Mirmande est magnifique pour cela

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