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DROP GAME de Christopher Landon : la critique du film

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Spectateurs

Nom : Drop Game
Père : Christopher Landon
Date de naissance : 23 avril 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h40 / Poids : NC
Genre : Thriller

Livret de Famille : Meghann FahyBrandon SklenarViolett Beane

Signes particuliers : Oubliable.

Synopsis : Violet, une jeune veuve qui pour son premier rendez-vous depuis des années, se rend dans un restaurant très chic où celui qu’elle doit y retrouver, Henry, est encore plus charmant que séduisant. Mais leur alchimie naissante va vite être gâchée quand Violet se voit harcelée puis terrorisée par une série de messages anonymes sur son téléphone. Contrainte au silence, elle doit suivre les instructions qu’elle reçoit, sous peine que la silhouette encapuchonnée des caméras de sécurité de sa propre maison ne tue son jeune fils gardé par sa tante, la sœur de Violet. Si elle ne fait pas exactement ce qui lui est ordonné, ceux qu’elle aime le plus mourront.

UN DÎNER PRESQUE PARFAIT

NOTRE AVIS SUR DROP GAME

De Christopher Landon, on avait plutôt bien aimé les Happy Birthdead, comédies horrifiques ludiques rejouant le célèbre Un Jour sans Fin en version épouvante. Ont suivi les plus oubliables Freaky avec Vince Vaughn et We Have a Ghost. Fruit d’un mariage entre spécialistes du cinéma de genre, d’un côté les surproductifs de chez Blumhouse Productions et de l’autre les gars de chez Platinum Dunes (la boîte de Michael Bay derrière les American Nightmare, Ouija ou Sans un Bruit), Drop Game ne relève pourtant pas de l’horreur mais plutôt du thriller sous haute tension. Jugez par vous-même : Violet, seule avec son fils depuis la mort de son mari, accepte un rendez-vous galant dans un restaurant huppé. Mais le rencard va dégénérer quand elle va être menacée par téléphones interposés par quelqu’un qui semble l’observer dans le restaurant. Si elle ne suit pas à la lettre les instructions qui lui sont données, son fils mourra chez elle.
Efficace. Il n’y a pas grand-chose à dire de plus du thriller semi-sympathique de Christopher Landon qui fait son job sans faire d’étincelles. Le cinéaste tient plus ou moins son scénario de série B concept et maîtrise son unité de temps et de lieu en entretenant son suspens ludique basé sur la quête de l’identité du mystérieux harceleur qui scrute les moindres faits et gestes d’une héroïne piégée en lieu clos.

Reste que malgré l’amusement relatif, Drop Game ne cherche jamais à dépasser sa fonction de petite distraction à intérêt limité. Placé entre les mains d’un cinéaste qui ne serait pas réduit au rôle de simple exécutant et avec de vraies intentions et ambitions cinématographiques, Drop Game aurait pu être un tout autre film. Plus intéressé par l’agencement de ses péripéties et la linéarité de son rythme, Drop Game délaisse la forte dimension paranoïaque qui aurait pu étrangler le spectateur de stress, autant qu’il survole sa pseudo critique de notre addiction aux technologies envahissantes (l’intrusion téléphonique se fait via Air Drop). Par moments, on aurait presque l’impression que Drop Game se croit ultra-malin, plus qu’il ne l’est réellement. Car en définitive, son mélange de thriller intense et de propos sociétal facile est réduit au plus strict minimum, et le film patauge dans cette mangeoire abreuvant les spectateurs de films purement fonctionnels et dénués de saveur.

 

Par Nicolas Rieux

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