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DIS-MOI JUSTE QUE TU M’AIMES d’Anne Le Ny : la critique du film

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Nom : Dis-moi juste que tu m’aimes
Mère : Anne Le Ny
Date de naissance : 19 février 2025
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h51 / Poids : NC
Genre : Drame, Thriller

Livret de famille : Omar Sy, Élodie Bouchez, Vanessa Paradis, José Garcia…

Signes particuliers : Digne d’un téléfilm.

Synopsis : Au bout de quinze ans de mariage, une crise met à l’épreuve l’union de Julien et Marie. Dans le couple, cette dernière a toujours été celle qui aimait le plus, aussi, au moment où Anaëlle, le grand amour de jeunesse de son mari Julien, réapparait dans le paysage, Marie panique. Perdue dans une spirale infernale de jalousie et d’autodépréciation, Marie se laisse entraîner dans une aventure avec Thomas, son nouveau supérieur hiérarchique. Celui-ci va se révéler aussi manipulateur que dangereux, jusqu’à faire basculer leur liaison dans le fait-divers.

 

MAIS T’ES BOUCHEZ OU QUOI ?

NOTRE AVIS SUR DIS-MOI JUSTE QUE TU M’AIMES

Bien connue du grand public pour sa carrière d’actrice après trente ans à jouer les éternels seconds rôles dans les films des autres, Anne Le Ny a aussi développé un talent de réalisatrice (et plutôt productive avec déjà 6 films en quinze ans). Dis-moi juste que tu m’aimes est son septième long-métrage, et probablement son plus prestigieux à ce jour si l’on se fie à sa copieuse distribution. Omar Sy, Élodie Bouchez, Vanessa Paradis, José Garcia, avouons qu’il y a du monde au balcon de ce thriller dramatique qui évolue entre romance adultère et manipulation inquiétante.

Quand Marie apprend que le grand amour de jeunesse de son mari est de retour à Vannes, elle panique à l’idée de le perdre. Quand elle apprend que Julien n’a pas tardé à la tromper, elle s’effondre et tombe dans les bras de Thomas, un nouveau supérieur hiérarchique compatissant mais aux intentions troubles…

Avec ses airs de thriller tortueux mélangeant passion sulfureuse et jeu de manipulation machiavélique, Dis-moi juste que tu m’aimes aurait pu ressembler à un film comme Elle, tout en perversion et en noirceur sulfureuse. Sauf qu’Anne Le Ny n’est pas Paul Verhoeven (cette lapalissade est à encadrer). Là où grâce à son art de l’impertinence et de la mise en scène vénéneuse le maître néerlandais tenait son thriller sur la ligne de crête du genre en flirtant avec l’angoisse inquiétante, Anne Le Ny s’embourbe dans une réalisation de petit téléfilm mollasson épousant une écriture de petit téléfilm mollasson et bâti à la truelle. Dis-moi juste que tu m’aimes rappelle l’époque de ces drama à suspense programmés l’après-midi sur TF1 ou M6 à destination des ménagères faisant leur repassage. C’est plat comme une assiette à carpaccio, tricoté comme du crochet de mamie, écrit avec des mitaines aux mains et réalisé avec une inspiration rangée au fin fond d’un tiroir fermé à double tour. Sans parler d’un casting (surtout masculin) contraint de surjouer pour bien surligner ce que le film est incapable de souligner.

D’un bout à l’autre, Dis-moi juste que tu m’aimes affiche l’intensité d’un thriller sous lexomil et repose l’éternelle grande question de la valeur « cinéma » des films produits dans l’Hexagone. Produire beaucoup, c’est bien beau mais ne vaudrait-il pas produire moins mais mieux ? Car malgré une distribution porteuse avec ses stars cabotines, le film d’Anne Le Ny n’a pas grand-chose à défendre en salles et risque fort de rejoindre la nuée de ces productions qui bident non pas par malchance mais parce qu’elles n’ont pas d’arguments attractifs.

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