La Mondo-Note :
Carte d’identité :
Nom : De Gaulle
Père : Gabriel Le Bomin
Date de naissance : 2019
Majorité : 04 mars 2020
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h49 / Poids : NC
Genre : Biopic, Guerre
Livret de famille : Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet…
Signes particuliers : Un biopic (partiel) aussi fade d’un bol de quinoa nature.
UN PARAGRAPHE WIKIPÉDIA DE LA VIE DU GÉNÉRAL
NOTRE AVIS SUR DE GAULLE
Synopsis : Mai 1940. La guerre s’intensifie, l’armée française s’effondre, les Allemands seront bientôt à Paris. La panique gagne le gouvernement qui envisage d’accepter la défaite. Un homme, Charles de Gaulle, fraîchement promu général, veut infléchir le cours de l’Histoire. Sa femme, Yvonne de Gaulle, est son premier soutien, mais très vite les évènements les séparent.
2020 est communément surnommée « l’année du Général de Gaulle » en raison d’un triple anniversaire, d’abord les 130 ans de sa naissance, puis les 80 ans du fameux « appel du 18 juin » et enfin les 50 ans de sa disparition. Alors que les hommages et commémorations se multiplient depuis le début de l’année, le cinéma s’incruste dans la boucle avec le sobrement baptisé De Gaulle (anciennement titré Libres), nouveau long-métrage du réalisateur Gabriel Le Bomin dans lequel Lambert Wilson prête ses traits à l’Homme fort de l’histoire française du XXème siècle. Dans ce biopic partiel, le cinéaste s’intéresse à une période très précise de la vie du général, entre mai 1939 et juin 1940. En quelques mois, s’écrira sa destinée légendaire. De Gaulle se posera comme le Résistant du Gouvernement face à l’invasion allemande et tout le mènera vers ce 18 juin où il prononcera son fameux discours au micro de la BBC. En marge de ce regard historique sur le De Gaulle Général, le film s’intéresse aussi au De Gaulle intime en racontant sa vie familiale, sa séparation d’avec sa femme et sa famille pendant les sombres heures de la défaite et les liens qui l’unissait à sa fille née trisomique.
On n’attendait franchement pas grand-chose de Gabriel Le Bomin, cinéaste derrière le déjà calamiteux Nos Patriotes avec Marc Zinga et Louane. En s’approchant d’une figure aussi tutélaire que le Général de Gaulle, on était en droit de craindre un biopic très lisse, très convenu, très élégiaque. Non seulement le cinéaste coche toutes les cases du cahier à défauts qu’il s’est donné, mais il accentue les tares de sa proposition en faisant preuve d’une regrettable indigence cinématographique. Pantouflard et semblable à téléfilm propre mais dénué de cinéma et d’ambitions, De Gaulle s’offre comme une illustration Wikipedia des heures du Général pendant la guerre, décrivant le destin d’un officier en passe de devenir le leader de la Résistance et parallèlement, d’un homme privé de sa famille car exilé à Londres. L’histoire intime est probablement ce que le film peut servir de mieux car méconnue de certains, mais malgré l’exactitude historique du film (sa seule vraie qualité avec l’interprétation sobre de Lambert Wilson), reste que l’on sort quand même déçu d’un film dont on n’attendait rien. C’est dire !
BANDE-ANNONCE :
Par Wilfried Rennahan