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BAYWATCH – ALERTE À MALIBU de Seth Gordon : la critique du film

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Spectateurs

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Carte d’identité :
Nom : Baywatch
Père : Seth Gordon
Date de naissance : 2017
Majorité : 21 juin 2017
Type : Sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h57 / Poids : NC
Genre
: Comédie, Action

Livret de famille : Dwayne Johnson, Zac Efron, Alexandra Daddario, Kelly Rohrbach, Priyanka Chopra, Ilfenesh Hadera, John Bass, David Hasselhoff…

Signes particuliers : Une comédie ultra-potache en roue libre. Non-amateurs, fuyez, Baywatch n’est pas pour vous. Les autres y trouveront peut-être leur compte, malgré l’indigence de la chose.


LES MAILLOTS ROUGES RESSORTENT DU PLACARD !

LA CRITIQUE DE BAYWATCH

Résumé : Le légendaire sauveteur Mitch Buchannon  est contraint de s’associer à une nouvelle recrue, Matt Brody, aussi ambitieux que tête brûlée ! Ensemble, ils vont tenter de déjouer un complot criminel qui menace l’avenir de la Baie… baywatch_film_6

La plage de Malibu, le soleil, la mer, des sauveteuses en bikinis rouges qui courent au ralenti sur le sable, l’œil aiguisé du légendaire Mitch Buchannon qui surveille tout ça depuis son poste de commandement, le tout sur une bonne vielle musique estampillée années 90, ça ne vous rappelle rien ? Seize ans et 243 épisodes plus tard, Alerte à Malibu est de retour… sur grand écran ! La série culte avec David Hasselhoff et Pamela Anderson, qui a émoustillé des générations entières d’adolescents boutonneux, refait surface à travers une comédie super-potache emmenée par Dwayne Johnson et Zac Efron, chefs d’orchestre d’une team tout en muscles saillants et en jolies jambes bien galbées, alimentée par les plastiques de rêve de la belle brune aux yeux bleus perçants Alexandra Daddario (San Andreas) et de la blonde atomique Kelly Rohrbach, dont c’est le premier grand rôle au cinéma. Et on n’espère pas le dernier car en vérité, au commencement Dieu créa la Terre, puis l’homme, puis Kelly Rohrbach !baywatch_film_5

Malibu Beach, son équipe de choc, et une promotrice immobilière véreuse bien décidée à perturber la tranquillité des lieux en cachant un vaste trafic de drogue. A la lecture du pitch de cette adaptation de Baywatch, on a presque l’impression de lire un vague résumé d’un épisode de la série vintage, parcouru dans un vieux Télé 7 Jours de 1995. Il faut bien avouer que les scénaristes Michael Shannon et Mark Swift (le duo responsable du script de Freddy vs Jason) ne se sont franchement pas foulés pour nous pondre une pseudo-intrigue poussive et un brin ringarde, visant à joindre action, comédie policière et bonne grosse parodie qui tâche, portée seulement par sa volonté de balancer du fun à gogo en cette période pré-estivale où l’on se précipite au « cinoche » entre potes après deux-trois bières fraîches. Et la blague aurait pu fonctionner dans l’absolu, d’autant que Baywatch ne se prend une seule seconde au sérieux, multipliant les couches de second degré tartiné sur un film qui se veut très très con, mais très très cool et fendard. Sauf que « dans l’absolu » justement, on espérait quand même un peu mieux.BAYWATCH

Précisément, on espérait que la lourdeur de l’humour qui tire généreusement vers le graveleux habité, atteignent un certain degré de drôlerie approchant par exemple, les adaptations délirantes de 21 Jump Street (et surtout sa suite). Sauf que Baywatch a beau s’appliquer pour paraître le plus déjanté au possible en caricaturant tout et tout le temps, il pèche par des gags prévisibles qui peinent à déclencher la franche rigolade, voire qui tombent carrément à plat dans le pire des cas. Pas tous heureusement, le film parvenant tout de même à tirer quelques sourires éparpillés ou rires francs, mais ça reste insuffisant pour convaincre et propulser ce délire tonitruant, vers les sommets du genre. Et puis il y a ce scénario expédié sur un coin de table, cette pile de clichés entassés sur une morale risible, cette mise en scène brouillonne d’un Seth Gordon (Comment Tuer son Boss ?) en roue libre et souvent maladroit dans sa gestion du rythme, mais aussi ces effets spéciaux et fonds verts qui picotent les yeux et pourraient concourir à la palme des pires SFX de l’année, ou un fan service finalement pas assez appuyé. Bordel, on la voulait vraiment cette musique d’origine sur des maillots rouges qui foncent sur la plage, pas seulement trois notes furtivement entonnées ! Et à l’arrivée, Baywatch de passer pas loin de la purge vraiment nanarde, si on ne lui trouvait pas un certain capital sympathie qui fonctionne par intermittence, étrangement grâce au ridicule surréaliste de la chose. Reste un casting qui s’éclate littéralement en jouant la carte de l’auto-caricature, quelques gags référentiels bien sentis, deux caméo attendus, et des corps de rêve qui nous renvoient à notre frustration alors que l’heure de ressortir les maillots de bain approche. Mais globalement, Baywatch passe à côté de ses intentions, il amuse un temps mais s’essouffle très vite à force de surdoser sa vulgarité érigée en emblème comique (c’est maigre) et de recycler inlassablement les mêmes gimmicks et blagues. Bilan, les rires se font finalement assez rares dans la salle.

BANDE-ANNONCE :

Par David Huxley

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