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355 de Simon Kinberg : la critique du film

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Spectateurs

 

Nom : The 355
Père : Simon Kinberg
Date de naissance : 2021
Majorité : 05 janvier 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h03 / Poids : NC
Genre : Action, Espionnage

Livret de Famille : Jessica ChastainPenélope CruzBingbing Fan, Diane Kruger, Lupita Nyong’o, Sebastian Stan, Edgar Ramirez, Jason Flemyng…

Signes particuliers : Un film d’action bien trop quelconque et qui n’a rien d’autre à proposer que son casting féminisé. 

FLINGUES ET BOTTES DE CUIR 

NOTRE AVIS SUR 355

Synopsis : Une arme technologique capable de prendre le contrôle de réseaux informatiques tombe entre de mauvaises mains. Les agences de renseignements du monde entier envoient leurs agentes les plus redoutables là où l’arme destructrice a été localisée : à Paris. Leur mission : empêcher des organisations terroristes ou gouvernementales de s’en emparer pour déclencher un conflit mondial. Les espionnes vont devoir choisir entre se combattre ou s’allier…

Constat nº1 : Quoiqu’il se passe, les gens kiffent toujours les films d’action. Constat nº2 : En ce moment et ce depuis la vague #MeToo, la tendance est au féminisme à Hollywood, pas à l’étalage de gros bras musclés style Expendables. Si l’on additionne les deux vecteurs, on tombe sur le chiffre 355, du nom de cet actionner d’espionnage où différentes agents secrets de plusieurs pays se retrouvent à devoir collaborer pour contrer la menace d’une arme technologique aussi désirée que dangereuse. Imaginé et produit par une Jessica Chastain qui va chercher elle-même les rôles qu’Hollywood ne propose pas aux femmes (et qui rempile dans l’action après le piteux Ava), le film dirigé par Simon Kinberg (X-Men : Dark Phœnix) réunit derrière la belle rousse, une distribution très internationale avec Penélope Cruz, Diane Kruger, Fan Bingbing, Lupita Nyong’o, Sebastian Stan, Edgar Ramirez. En gros, un casting toutes nationalités, toutes couleurs.
S’il n’était pas porté par un tel casting, 355 serait sans doute passé complètement inaperçu. C’est clairement son empilage de stars qui lui a permis de passer la tête au-dessus du radar. Et à vrai dire, on se demande franchement pourquoi. A l’heure où les cinémas sont littéralement embouteillés par les nouvelles sorties et que le public peine à renouer avec les salles obscures, 355 semble être une anomalie, un bug détecté dans la matrice. Les plateformes sont demandeuses de ce genre de nouveautés attractives, le marché de la vidéo aurait été un choix évident il y a encore quelques années, pourquoi donc s’obstiner à sortir un film comme 355 au cinéma dans pareil contexte actuel, sachant qu’il fera autant d’entrées que si Julie Pietri tente de booker Bercy pour un concert.
Parce qu’en soi, 355 n’a absolument aucun argument à défendre si ce n’est d’être un film d’action au casting féminin. C’est maigre. Avec ça, Ocean’s 8 ne s’en n’était pas mieux sorti il y a trois ans. Passée la petite sensation d’avoir réuni une charge de sex appeal proche du kilotonne et de voir cette réunion de beautés fatales défoncer du méchant baraqué en les regardant droit dans les yeux depuis leurs talons aiguilles, 355 tourne à vide. Le film de Simon Kinberg s’appuie sur un scénario vu 150.000 fois (fourchette basse), ses scènes d’action n’ont rien de follement convaincantes, la mise en scène de Kinberg erre entre le pur fonctionnel et l’emballage à la va-vite. Si l’intention était d’accoucher d’une sorte de croisement entre James Bond et Mission : Impossible au féminin, autant dire qu’il faudra repasser car on est plus proche d’une production Luc Besson qu’autre chose. 355 tire davantage vers la série B rassis qu’en direction d’un spectacle explosivement jouissif. Trop quelconque à tous les niveaux, le film ne sort de la petitesse de ses ambitions que pour étaler sa recette à base de glam-badass. Bon, au moins on se rince l’œil mais… n’est-ce pas justement l’opposé de la démarche espérée par ce type de production ?

 

 

Par Nicolas Rieux

One thought on “355 de Simon Kinberg : la critique du film

  1. Encore un ravage du wokisme. Rien qu’à voir la B.O on se doute que c’est un film à la Netflix. Il y en a qui n’ont pas encore compris qu’on peut se régaler à regarder Ripley casser de l’Alien, Thelma et Louise refuser une société machiste, Geena Davis ou Charlize Theron se la jouer James Bond dans Au revoir à jamais ou Atomic Blonde, mais pas des « canons » voulant se fighter comme des mecs (en étant ridicules)

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