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BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR (critique)

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Carte d’identité :
Nom : Snow White and the Huntsman
Père : Rupert Sanders
Livret de famille : Kristen Stewart (Blanche-Neige), Chris Hemsworth (le chasseur), Charlize Theron (Ravenna), Sam Claflin (William), Sam Spruell (Finn), Ian McShane (Beith). Les nains : Bob Hoskins (Muir), Ray Winstone (Gort), Nick Frost (Nion), Toby Jones (Coll), Brendan Gleeson (Gus), Eddie Marsan (Duir)…
Date de naissance : 2012 / Nationalité : États-Unis
Taille/Poids : 2h06 – 170 millions $

Signes particuliers (+) : Une surprise agréable, élégante et distrayante, bien fichue et aux images magnifiques. Une grande Charlize Theron.

Signes particuliers (-) : Peut-être un manque d’ambition au vu du budget pharaonique. Un peu long. Un film qui reste mineur.

 

AVEC UN TITRE PAREIL, ON DIRAIT UN PORNO…

Résumé : Dans le lointain royaume de Tabor, a naquît un jour la fille du bon roi et de sa reine bien-aimée, un enfant magnifique promis à un destin exceptionnel. Des années plus tard, la beauté de Blanche-Neige dérange la nouvelle et cruelle Reine Ravenna qui décide de s’en prendre à elle. Blanche-Neige s’échappe et fait la connaissance d’un chasseur avec qui elle va mener une rébellion pour renverser la tyrannique Ravenna…

Ce n’est pas la première fois que le cinéma sort quasiment en même temps deux films sur un sujet commun. Les exemples de Deep Impact et Armagueddon sont restés dans toutes les mémoires mais plus récemment, pour le cinéma français, c’était la confusion autour de La Guerre des Boutons qui avait faite jaser. Sauf qu’une fois de plus, les deux films qui s’offrent au public, comme dans les exemples évoqués, proposent chacun deux traitements radicalement différent d’une histoire à la base commune. D’un côté, Blanche-Neige du plasticien Tarsem Singh, sorti à la mi-avril dernier, se voulait une comédie débridée revisitant avec plus de folie humoristique le classique de Walt Disney avec une Julia Roberts déchaînée. De l’autre, sorti en ce mois de juin, Blanche-Neige et le Chasseur, premier film de l’ex-réalisateur de spots publicitaires et de court-métrages Rupert Sanders (lui aussi plasticien doué dans son genre) qui se retrouve étonnement à la tête d’une très grosse production ambitieuse truffée de stars à tous les étages, même aux plus inattendus. En tête, la jeunette Kirsten Stewart qui continue à s’extraire de l’image collée par la saga Twilight et qui, après quelques rôles un peu plus trash comme dans The Runaways ou Sur la Route, revient à une forme de cinéma plus pop-corn commercial. Face à elle, la toujours sublime Charlize Theron en reine maléfique égocentrique, préoccupée par son image de belle d’entre toutes les belles. De loin, la caution qualité du casting puisqu’elle s’adonne à une prestation des grands soirs, totalement dévouée corps et âme à son personnage de folle tyrannique. Le beau gosse musculeux Chris Thor Hemsworth joue le fameux chasseur du titre, rajout narratif à l’histoire originelle et, surprise du chef, certains des fameux sept nains auront des têtes connues. Non, pas de Passepartout ou de Giant Coocoo mais Bob Hoskins, Ray Winstone ou l’anglais Nick Frost, tous miniaturisés en post-production.

On pouvait raisonnablement craindre le pire d’un film qui, au vu de la bande-annonce, se la jouait un peu film d’action historique médievalo-fantasy mais finalement Blanche-Neige et le Chasseur est une petite surprise. Petite, attention, n’allons pas pour autant nous enflammer en criant au génie. Rupert Sanders, en premier lieu, étonne par la virtuosité de son style à la fois fluide et dynamique mais en tout cas toujours élégant. De son héritage de la publicité, le cinéaste n’a gardé que ses dons plastiques et propose du coup des images léchées très belles et esthétiquement magnifiques ajoutant pas mal à la féerie et à la magie de son histoire qui, tout en reprenant le mythe et le gros de la trame de Blanche-Neige avec les éléments phares de son récit, sait aussi s’en démarquer pour ajouter une dimension personnelle, les apports se mariant finalement plutôt bien avec la partie ancienne. Il est vrai néanmoins que Sanders se laisse parfois aller à un certain clinquant avec beaucoup d’effets de style mais dans l’ensemble, ils servent surtout à l’embellie d’un film visuellement agréable et enchanteur.

Parfois maladroit, généralement un peu trop long, Blanche-Neige et le Chasseur n’est donc pas au final la purge redoutée. Peut-être justement qu’à trop en attendre du mauvais, on est surpris par les qualités de ce blockbuster estival pas déplaisant et certainement pas des plus mauvais. Les défauts ne sont pas cependant masqués par la forêt du divertissement sympathique mais il faut reconnaître que ce Blanche-Neige là passe pas trop mal à condition de se faire à l’idée qu’il n’est qu’un moment de cinéma mineur et certainement vite oubliable. En cause, une interprétation globalement moyenne en dehors de l’exception Charlize Theron, une forme assez tape-à-l’œil sans être saoulante et un script qui aurait pu être davantage travaillé (et raccourci), loin du raffinement et de la poésie de l’histoire des Frères Grimm. Mais des défauts qui ne plongent pas le film dans le bac des purges spectaculairement vaines. Et malgré un manque d’ampleur et de souffle récurrent dans pas mal de scènes, la tentative ne démérite pas et le moment passé était sympathique, va t-on dire. Juste un poil trop long.

Bande-annonce :

3 thoughts on “BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR (critique)

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