Nom : Back in Action Père : Seth Gordon Date de naissance : 17 janvier 2025 Type : Disponible sur Netflix Nationalité : USA Taille : 1h52 / Poids : 70 M$ Genre : Comédie, Action
Signes particuliers : Ni pour, ni contre (bien au contraire)
Synopsis :Chaque année, le premier ministre fait éliminer une liste de gêneurs en tous genres au nom de la raison d’état. Serge Shuster, haut fonctionnaire proche de la Présidence, se retrouve malgré lui au cœur d’une machination qui fait apparaître son nom sur cette liste. Condamné à une mort certaine, au cœur d’un secret d’état qui met également sa famille en danger, Serge, sa femme et ses enfants n’ont plus qu’un seul espoir : leur étrange jardinier, Léo.
LE COMEBACK DE CAMERON DIAZ
NOTRE AVIS SUR BACK IN ACTION
Back in Action… un titre malicieusement imaginé comme à double-sens. D’abord parce que c’est l’histoire du film où un couple d’anciens espions planqué dans une petite ville avec ses deux enfants est contraint de reprendre du service quinze ans après leur dernière mission. Ensuite, parce que c’est le gros comeback devant les caméras d’une Cameron Diaz qui sort de sa retraite d’actrice après dix ans d’absence (ses derniers films étaient Sex Tape et Annie en 2014). Gros actioner co-porté par Jamie Foxx (que Cameron Diaz avait croisé sur L’enfer du dimanche il y a 25 ans), Back in Action marque également le retour au long-métrage du réalisateur Seth Gordon, sept ans son adaptation semi-foireuse d’Alerte à Malibu.
On commence à être très familier de ce genre de blockbusters « à la Netflix ». Back in Action fait vite penser à des gros machins bodybuildés style Red Notice ou Red One, en somme des actioners explosifs teintés de comédie où le spectacle pétaradant s’affiche avec une débilité organique. L’entame de Back in Action est exemplaire de cette recette éprouvée (et souvent décevante). Effets spéciaux et fonds verts dégueulasses, dialogues stupides et/ou incohérents, découpage maladroit, acting en surchauffe dans le surjeu… même les maquillages sont bidons, c’est dire ! On se surprendrait presque à se dire que c’est rare les films où tout est raté à ce point. Et puis Back in Action finit par trouver son ton, et avec lui son rythme de croisière. Le rythme d’un bateau sur une mer calme. Rien ne le ballotte, rien ne le surprend, rien ne trouble son parcours monotone. Aussi divertissant qu’il est neuneu, aussi sympathique qu’il est anecdotique, Back in Action déroule son programme selon les lois d’un cahier des charges bardés de cases à cocher. Il les coche sans témoigner d’une once d’originalité ou de créativité. Un rythme enlevé, des personnages formatés, des scènes d’action sur une musique cool, un peu de mignonnerie humoristique avec des enfants et de chic décalé avec la classieuse Glenn Close, des twists (qui ne surprendront personne), tout y passe dans un film qui ressemble à ce genre de produits que l’on peut consommer tout en suivant le fil d’une conversation WhatsApp avec des copains.
Néanmoins à défaut d’être savoureux, malin ou même intéressant, on s’étonne de rire quelques fois. Et c’est probablement ce qui permet à Back in Action de dégringoler moins profond que certains de ses congénères. Même si elle est archi-éculée, la mécanique comique du décalage entre des parents boomers en apparence et des enfants qui découvrent, effarés, leur passé badass, fonctionne. Plutôt ludique, le film de Seth Gordon livre son petit lot de scènes assez drôles et le reste se charge de servir le spectacle nécessaire pour que l’ensemble ne soit pas trop chiant comme la pluie. Résultat, à défaut d’être bon, c’est au moins fréquentable un jour de disette. Comme une bouffe un midi dans un Buffalo Grill. Et puis c’est peut-être un détail pour vous mais pour nous ça veut dire beaucoup, il faudrait sérieusement songer à inscrire le sourire de Cameron Diaz au patrimoine mondial de l’Unesco.