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Nom : Anaconda Cursed Jungle
Parents : Hesheng et Qiuliang Xiang
Date de naissance : 2024
Type : sortie non connue
Nationalité : Chine
Taille : 1h24 / Poids : NC
Genre : Horreur
Livret de Famille : Terence Yin, Nita Lei, Xingchen Wang…
Signes particuliers : On va se refaire le film de 1997 tiens… pour oublier.
Synopsis : La troupe d’un cirque embarque sur un bateau et traverse la jungle thaïlandaise. Mais leur voyage sera contrarié par un anaconda géant…

ANACONDA VERSION ALI EXPRESS
NOTRE AVIS SUR ANACONDA CURSED JUNGLE
Si la Chine se met à faire du Asylum, on n’est pas sorti des ronces… En attendant le retour hollywoodien d’Anaconda avec Jack Black, on s’est préparé en jetant un œil à Anaconda Cursed Jungle, un ersatz chinois où un anaconda géant s’en prend à un petit groupe de mal barrés piégés sur un bateau en pleine forêt tropicale thaïlandaise.

Anaconda Cursed Jungle, c’est un peu comme si Shein se mettait à vendre du cinéma comme ses fringues : du vite fait, mal fait, pour pas cher. En même temps, on déconne qu’à moitié puisque le film est produit par la branche cinéma du groupe AliBaba qui détient… AliExpress. L’espace d’un instant, on a cru que cette version low cost pourrait s’inviter dans la cour des bisseries sympathiques compensant son côté fauché par une bonne dose de fun et un brin de roublardise. Coucou Primitive War qui lève le doigt au fond de la classe. Malheureusement, nos rêves de chouette film de monstre à l’ancienne idéal pour se caler dans le canapé en digérant le trop-plein de bouffe ingurgité pendant les fêtes, a vite tourner au bouillon. Clairement, si l’on attend un solide remake asiatique de l’original, on peut se fourrer le doigt dans l’œil jusqu’au coude avec un point de sortie situé quelque part derrière, juste en bas du dos et au-dessus des jambes…

Faire la liste de ce qui va dans Anaconda Cursed Jungle sera toujours plus rapide qu’énumérer tout ce qui roule de travers. Au rayon des qualités, on soulignera… voilà. Fin de l’affaire. Ah si, il y a de très jolies actrices et le duo de réalisateurs (ouais parce qu’ils s’y sont mis à deux en plus) en profite allègrement pour bien exploiter et surligner leur sex appeal. Mais c’est bien maigre pour affronter une intrigue plus légère qu’une feuille de PQ, des effets spéciaux dignes d’une appli de smartphone bon marché, un humour à l’asiatique tout en lourdeur et en sexisme, une construction vieillotte, une écriture lapidaire rédigée au Bic le temps d’une petite pause caca après un repas trop copieux, une mise en scène paresseuse et sans idées (y’en a donc qui font encore des flashbacks en noir et blanc pour qu’on comprenne bien que ce sont des flashbacks)… Sans parler des acteurs qui jouent comme des caissons percés et en font des tonnes jusqu’au grotesque. Mais le plus problématique dans l’histoire, outre ces SFX hideux bien sûr, c’est que Qiuliang et Hesheng Xiang ne font jamais le choix entre la comédie horrifique et le film d’épouvante angoissant. Résultat, aucun des deux ne marche. Anaconda Cursed Jungle n’est ni déjanté, ni flippant, pas plus qu’il n’est amusant ou tendu comme une corde à linge. On navigue juste en plein navet. Avec un peu de chance on aurait pu prendre l’embranchement du nanar marrant, mais même pas.
Par Nicolas Rieux
