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BEETLEJUICE BEETLEJUICE de Tim Burton : la critique du film

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Nom : Beetlejuice Beetlejuice
Père : Tim Burton
Date de naissance : 11 septembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h44 / Poids : NC
Genre : Comédie, Fantastique, Épouvante

Livret de Famille : Michael Keaton, Winona Ryder, Jenna Ortega, Catherine O’Hara, Monica Bellucci, Willem Dafoe, Justin Theroux, Arthur Conti, Danny De Vito…

Signes particuliers : Une suite follement emballante !

Synopsis : Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…

 

C’EST PARTI POUR LA GRANDE ÉCLATE !

NOTRE AVIS SUR BEETLEJUICE BEETLEJUICE

Cinq ans. Jamais Tim Burton n’avait autant mis de temps à enchaîner un nouveau film, même s’il est loin d’être resté inactif depuis (la série Mercredi). Cinq ans donc après sa piètre adaptation live de Dumbo pour Disney, le père d’Edward aux Mains d’Argent est de retour et avec lui son fameux Beetlejuice, le démon farceur dont il ne faut pas jamais prononcer le nom trois fois sous peine de voir sa vie transformée en cauchemar fou. Et puisqu’on en est aux retours, celui de Burton s’accompagne de celui de ses acteurs ! Michael Keaton ré-enfile le costume rayé de « Mr Juice » tandis que Winona Ryder renoue avec le look gothique de Lydia Deetz et que Catherine O’Hara redevient la belle-mère Delia. Seul manquant à l’appel, Jeffrey Jones, qui incarnait le paternel Charles Deetz. Le personnage a beau être très présent dans le film (en animation ou en… morceaux), c’est sans son acteur dont la carrière est morte depuis de graves problèmes judiciaires. Jenna Ortega, Monica Bellucci, Willem Dafoe et Justin Théroux rejoignent l’aventure cauchemardo-déjantée, Danny Elfman compose la musique, tout le monde est là ou presque : alors que la fête commence !

La famille Deetz est de retour dans sa demeure de Winter River pour les obsèques de Charles, victime d’un « léger » accident en mer. Alors que Lydia est toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, son athée de fille Astrid (Jenna Ortega) ouvre par mégarde une porte vers l’Au-delà. Et Beetlejuice de saisir l’opportunité d’échapper à son ex-femme tout fraîchement « revenue à la mort » pour lui faire la peau.

Très franchement et parce que ça fait du bien de le dire, on n’avait plus vu Tim Burton aussi en forme depuis bien longtemps ! Le réalisateur culte ne loupe pas ses retrouvailles avec son célèbre Beetlejuice et signe une comédie fantastique absolument jouissive, désopilante et très très imaginative. Beetlejuice Beetlejuice est une symphonie loufoque haute en couleurs et en images graphiques sorties du cerveau fou d’un conteur qui retrouve les sommets de son art. Véritable capharnaüm explosif dans le pur esprit de Beetlejuice, cette suite tardive déroule son histoire emballante tout en multipliant les ponts et passerelles avec l’original à tel point que l’on n’y verrait presque pas une suite mais plutôt une sorte de fusion « partie 1 / partie 2 ». Du livre pour les néo-morts à la folle bureaucratie de l’Au-delà en passant par les Vers des Sables ou les mille et un tours du frappadingue Beetlejuice, cette suite nous replonge avec délice dans l’univers absurde du démon toujours aussi barré et l’on savoure les renvois obligés à la pelle, de la musique emblématique à la traditionnelle scène musicale.

Mais plus que tout, c’est surtout la folie de Tim Burton qui régale dans ce Beetlejuice Beetlejuice. On avait peur de voir le cinéaste à sec question inspiration et nous pondre un comeback difficile en mode résurrection poussiéreuse histoire de renouer avec ses grandes heures d’antan pour raviver une flamme vacillante depuis quelques années. Que nenni ! L’univers de Beetlejuice et de son Au-delà sont brillamment vivants, boosté par une imagination et une créativité débordantes. Beetlejuice Beetlejuice empile trouvaille délirante sur trouvaille délirante et son humour mordant n’a d’égale que la générosité d’un film sensass ! Et histoire de pimenter tout ça, le film multiplie les références nombreuses entre tacle hilarant adressé Disney et déclaration d’amour à l’immense Mario Bava, entre revisite du vaste univers burtonien ou clin d’œil à Dracula, Carrie, Munch et on en passe.

Petit régal d’humour absurde ou doux-dingue couplé à un direction artistique savoureusement vintage, Beetlejuice Beetlejuice sort avec les honneurs d’être un grand Tim Burton et peut se targuer de pouvoir regarder droit dans les yeux l’original sans avoir honte de ce qu’il propose et lui associe. Quelle éclate, quelle marrade, quel bonheur !

 

 

Par Nicolas Rieux

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