Carte d’identité :
Nom : Light of my life
Père : Casey Affleck
Date de naissance : 2019
Majorité : 12 août 2020
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 1h59 / Poids : NC
Genre : Drame d’anticipation
Livret de famille : Casey Affleck, Anna Pniowsky, Elisabeth Moss…
Signes particuliers : Intéressant par à-coups, ennuyeux souvent.
JAMAIS SANS MA FILLE
NOTRE AVIS SUR LIGHT OF MY LIFE
Synopsis : Dans un futur proche où la population féminine a été éradiquée, un père tâche de protéger Rag, sa fille unique, miraculeusement épargnée. Son plus grand défi est ailleurs: alors que tout s’effondre, comment maintenir l’illusion d’un quotidien insouciant et préserver la complicité fusionnelle avec sa fille ?
Légèrement éclaboussé par la tempête #MeToo, Casey Affleck a fait profil bas pendant quelque temps, en attendant que le soufflé retombe. Chose faite, le comédien refait plus sereinement surface avec Light of my Life, un drame « post-apocalyptique » tourné il y a plus de trois ans et dont la Première avait eu lieu à la Berlinale 2019. Basé sur un scénario qu’il a écrit, Light of my Life est sa deuxième réalisation après I’m Still Here, et marque son comeback sur les écrans français quasi trois ans après le surpuissant A Ghost Story de David Lowery. L’histoire ? Dans un monde où une pandémie a éradiqué la plupart des femmes du globe, un père essaie de survivre avec sa fille qu’il fait passer pour un garçon, son genre l’exposant à 1001 dangers.
A de nombreux égards, y compris visuellement avec son image blafarde, Light of My Life pourrait rappeler La Route, l’excellent film de John Hillcoat avec Viggo Mortensen. Mais la comparaison n’ira guère plus loin. Si Casey Affleck prend racine dans le genre post-apocalyptique pour ériger les fondations de son histoire, il reléguera vite ce choix au rang de seul décorum pour privilégier le drame filial. Avant d’être une dystopie, un film d’anticipation ou tout simplement un film de genre, Light of my Life est surtout un récit d’amour sur le lien puissant qui unit un père et sa fille. Et le cœur du récit d’être davantage axé sur la manière dont ce père va tenter d’élever sa fille dans un monde rempli de dangers. Père de deux enfants, Casey Affleck projette sur écran ses angoisses dans un film très symbolique, une sorte de fable sombre aux allures d’allégorie de notre monde actuel où élever une progéniture est mission compliquée tant il est difficile de les préserver des dangers nombreux et permanents. A plus forte raison quand on a une fille, que l’on est père, et que l’on connaît les hommes.
Malheureusement, si le fond est intéressant, si les thématiques sont pertinentes et universelles (l’homme est un loup pour lui-même mais les femmes restent des proies encore plus privilégiées), Light of my Life peine à convaincre car Casey Affleck n’a aucun sens du rythme et pas suffisamment d’idées pour alimenter son long-métrage. D’abord ennuyeux, Light of my Life se révèle en outre très redondant, répétant inlassablement des scènes peu ou proue similaires. L’édifice se fissure par manque de consistance et s’il ne vient jamais à s’écrouler complètement, ce road-movie de survie paraît finalement bien long malgré un final un poil plus intense.
BANDE-ANNONCE :
Par Nicolas Rieux