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THE FLASH de Andy Muschietti : la critique du film

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Nom : The Flash
Père : Andy Muschietti
Date de naissance : 2022
Majorité : 14 juin 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : USA
Taille : 2h24 / Poids : 200 M$
Genre : Super-héros

Livret de Famille : Ezra MillerSasha CalleMichael Shannon, Michael Keaton…

Signes particuliers : Souvent moche mais assez fun.

Synopsis : Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?

DIVERTISSEMENT SUPERSONIQUE

NOTRE AVIS SUR THE FLASH

Il revient de loin et à la vitesse de la lumière. Entre un development hell qui s’est éternisé sur 9 ans, les bouleversements à la tête de DCEU et les changements de plans décidés quant à la poursuite de l’univers, les frasques d’Ezra Miller qui ont défrayé la chronique people, les nombreux reshoots, les bruits évoquant une annulation de sa sortie en salles… The Flash a vécu un véritable chemin de croix et l’on a bien failli croire (à plusieurs reprises) que le film ne serait jamais terminé, voire tout simplement enterré. Et pour enfoncer le clou ultime dans son histoire douloureuse, The Flash ne pouvait décemment pas se permettre d’être un four ou un échec. DC/Warner en ont accumulé trop ces derniers temps entre The Suicide Squad, Wonder Woman 1984, Black Adam ou Shazam 2. Réalisé péniblement par Andy Muschietti (l’horrifique Mama) et porté par un Ezra Miller qui voit double en incarnant deux rôles à la fois, The Flash sort donc sous pression maximale. Et malheureusement pour lui, son démarrage au box office est loin des attentes. Ça sent le sapin. Le pire dans tout ça, c’est que le film n’est même pas mauvais. Il n’est pas génialement bon non plus, mais après les catastrophes précitées (WW84, Black Adam ou Shazam 2), il a le mérite de remonter un peu la barre d’un paquebot lâché à la dérive. Des défauts, il en a une plâtrée dans le garde-manger. Mais des qualités aussi. De quoi équilibrer un peu la balance et en faire un blockbuster certes boîteux, mais presque attachant.
Oui, c’est parfois moche. Très moche même. Beaucoup ont tiré à boulets rouges sur la tenue des effets spéciaux d’un film abonné au désastre visuel. Et Muschietti a tenté de s’en sortir avec une parade douteuse, arguant qu’ils étaient volontairement ainsi car ils épousent la vision déformée du personnage au niveau des textures et des lumières. Hum… Moue pas convaincue. Toujours est-il qu’intentionnels ou pas, c’est parfois pas beau, limite dégueulasse. Vu le coût du film, c’est chaud les marrons d’oser sortir un machin de ce niveau. On emploie bien le mot « parfois » car il serait injuste de résumer l’ensemble des SFX à ses passages les plus immondes. Tous ne sont pas catastrophiques et une majorité ne sont même pas si épouvantables que ça eu égard à l’univers proposé. Toutefois, ils touchent néanmoins vite leurs limites esthétiques et créatives quand on les remet en perspective face à l’imagerie visuelle proposée par la saga X-Men avec son Quicksilver, le « flash du concurrent » dont les passages ultra-rapides étaient vachement plus funs et inspirés (voir X-Men Apocalypse par exemple).

Et au-delà du visuel, il y a le film. Un blockbuster auquel beaucoup prédisait l’enfer et qui se révèle finalement plutôt divertissant, ludique, drôle et enlevé. The Flash offre du spectacle, pas mal d’éclats de rires, plein de surprises (notamment des caméos attendus ou inattendus) et une forme de légèreté due à son visage d’actioner burlesque. En prime, le film de Muschietti d’exploiter plutôt intelligemment le concept du Multiverse tant charcuté par Marvel. A l’arrivée, même s’il est imparfait voire bancal, The Flash est quand même une bonne surprise. Et il a le mérite d’avoir une identité personnelle, ce qui n’est pas donné à tout le monde (Marvel encore et ses productions génériques).

Par Nicolas Rieux

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