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Douglas Fairbanks, Je suis une Légende : le nouveau documentaire des sœurs Kuperberg

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Après les femmes à Hollywood, les acteurs-espions, la censure, Orson Welles ou encore l’étrange ascension de Ronald Reagan, Les sœurs Kuperberg (Clara et Julia) continue d’explorer l’histoire du cinéma hollywoodien avec un nouveau documentaire racontant le parcours d’une de ses plus grandes étoiles : Douglas Fairbanks. Pierre angulaire du cinéma muet et superstar à la popularité indescriptible, Douglas Fairbanks c’est Hollywood, et Hollywood c’est Douglas Fairbanks. Le documentaire prévient d’emblée : imaginez la plus grande star de notre temps et multipliez sa renommée par 100 voire par 1000, et vous aurez une vague idée de ce qu’était Fairbanks dans les années 1920.

Douglas Fairbanks

Si aujourd’hui son nom est associé à un très lointain cinéma sans couleurs et sans paroles, Douglas Fairbanks n’en est pas moins pour autant une légende, une icône, il a été l’incarnation du cinéma à ses débuts, le roi d’une Amérique qui a vibré devant ses cascades incroyables et fondu face à son sourire franc et ravageur. Il a quasiment inventé Zorro, il a été D’Artagnan, Simbad, Robin des Bois, le pirate noir et on en passe. A l’époque du muet, il n’y avait pas de plus grandes stars au monde que Douglas Fairbanks et à travers son histoire, c’est celle de la naissance d’Hollywood qui est racontée entre rires et émotion dans un portrait drôle et touchant, capable de nous faire passer de l’amusement aux larmes en moins de deux. Illustré par des archives incroyables, Douglas Fairbanks, Je suis une Légende retrace l’ascension de l’acteur culte, sa renommée inégalée, la naissance des studios et d’Hollywood, la création de la mythique United Artists, son amitié indéfectible avec Charlie Chaplin, sa romance avec Mary Pickford, leur voyage hallucinant à Paris où ils ont été porté en triomphe dans les rues de la capitale.

On y voit Hollywood se construire, Los Angeles se bâtir, on plonge dans les coulisses de la fabrication des films, on pénètre dans l’intimité de l’artiste, on visite sa magnifique demeure, l’une des premières dans ce no man’s land sauvage appelé Beverly Hills et flanquée d’une piscine si grande qu’il pouvait y faire du canoé (images à l’appui !). On replonge dans ses succès et ses échecs, on rit de ses cascades surréalistes, on est fasciné par ses audaces et tout ce qu’il a pu inventer (le story-board, les cantines sur les tournages etc…). Enfin, on s’émeut de la disparition de ces stars quand le parlant est arrivé et qu’il a balayé toutes ces icônes d’une époque passées du mythe à l’oubli. Douglas Fairbanks, c’est la création des blockbusters, la création Oscars, la création du premier studio indépendant et l’idéal d’une Amérique d’avant la Grande Dépression… Douglas Fairbanks, c’est surtout l’une des pierres fondatrices d’Hollywood aux côtés des Chaplin, des Pickford, des D.W. Griffith et des Raoul Walsh, tant de visages que l’on croise tout au long de ce formidable documentaire, narré à la première personne par Laurent Lafitte. Magnifique, burlesque, bouleversant, passionnant, un must à voir absolument, que l’on soit cinéphile ou non !

A découvrir le 02 janvier à 22h30 sur Arte, après la diffusion de The Artist.

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