Mondociné

LA MAISON AU BOUT DE LA RUE de Mark Tonderai
Critique – DVD (thriller)

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Spectateurs

20091226.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxxMondo-mètre
note 2
Carte d’identité :
Nom : House at the end of the street
Père : Mark Tonderai
Livret de famille : Jennifer Lawrence (Elissa), Max Thieriot (Ryan), Elisabeth Shue (Sarah), Gil Bellows (Weaver), Nolan Gerard Funk (Tyler), Allie MacDonald (Jillian)…
Date de naissance : 2010
Majorité : 21 novembre 2012 (en salles) / 20/02/13 (vidéo)
Nationalité : USA
Taille : 1h41
Poids : Budget 7 M$

Signes particuliers : Selon une dernière étude de la nullité au cinéma, La Maison au bout de la rue aurait obtenu son Triple A. Une purge ennuyeuse et grotesque dont le seul intérêt réside dans les présences de Jennifer Lawrence et Elizabeth Shue, tout deux si mal dirigées, qu’elle passeraient presque pour des actrices de seconde zone sans talent.

 

CACHEZ CETTE MAISON QUE JE NE SAURAIS VOIR

LA CRITIQUE

Résumé : Elissa et sa mère s’installent dans une nouvelle ville et apprennent vite que la maison voisine de la leur a été le théâtre d’un massacre. En effet, une jeune fille y a assassiné ses parents. Quand Elissa devient amie avec le fils qui a survécu au drame, elle comprend que l’histoire est loin d’être terminée.20280012.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx L’INTRO :

Un thriller d’épouvante avec Jennifer Lawrence ?! Mais qui sort d’où ? Car il faut bien avouer que La Maison au Bout de la Rue est sorti dans une telle confidentialité en novembre 2012 que de deux solutions, soit on n’en a jamais entendu parler, soit on l’a déjà oublié. Coincé quelque part dans la filmographie de la comédienne entre Winter’s Bone et X-Men : Le Commencement, ce modeste second long-métrage de Mark Tonderai (le pas trop mal Hush) sort tout droit de l’imagination du réalisateur Jonathan Mostow, crédité comme auteur de l’histoire développée ensuite par le scénariste David Loucka, coupable de l’épouvantable Dream Home avec Daniel Craig. Mostow en avait rédigé le script en 2003 alors que Richard Kelly devait le mettre en scène. Finalement des années après, c’est à Tonderai que l’affaire a été confiée. Un tournage express en 2010 et une sortie opportuniste deux ans plus tard, au meilleur des moments puisque entretemps, sa jeune tête d’affiche est devenue une superstar à l’ascension foudroyante nommée à l’Oscar de la meilleure actrice.20280002.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

L’AVIS :

Avec son titre alléchant rappelant lointainement un certain classique de Wes Craven (House at the End of the Street en VO dans le texte), La Maison au Bout de la Rue n’est pas resté dans les annales du genre, et pour cause. On a beau adoré la belle Jennifer, difficile de profiter de ce qui aurait pu être un sympathique plaisir coupable tant la série B de Tonderai s’avère être une purge de premier ordre, navet affligeant d’indigence caractérisée en tout point. Même le plaisir d’admirer la beauté de l’actrice dans ses petits débardeurs blancs qui laissent place aux fantasmes, ne suffit pas à soutenir une nullité comme on n’en fait guère, et fort heureusement d’ailleurs.20068362.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Sur quoi tirer en premier… On se le demande car les munitions sont aussi nombreuses et variées que les pizzas à la carte d’un resto italien. Ses personnages insupportables et tous plus clichés les uns que les autres ? Sa mise en scène entre l’inexistante et l’épouvantablement trop existante avec ses effets overdosés comme si le « cinéaste » pianotait frénétiquement sur son tout nouveau logiciel d’effets visuels en testant tout ce qui lui tombe sous la main ? Ou peut-être sur son écriture proche du néant, bâtie à coup de truelles de maçons payés au noir et cimentée avec de la boue mélangée à du gravier bon marché ? On hésite encore mais les sirènes de son festival d’incohérences et ses faux raccords font des appels du pied répétés. Au moins autant que son montage digne d’une série télé des années 90. Mark Tonderai, surnommé « Joe la transition » pour sa propension à saupoudrer sa soupe immonde de cheveux tombés dedans par hasard (comme la moitié des scènes du film), ne nous épargne rien dans ce qui aurait à peine mérité une sortie technique en DTV, histoire de dire que l’on distribue un film estampillé « Jennifer Lawrence ».20141111.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx

Et parlons-en d’ailleurs de la belle, que l’on n’a rarement vu aussi mal dirigée, littéralement atterrante de non-jeu alors que son minois est filmé avec une étonnante laideur, la faisant passer pour une joufflue gonflée au MacDo et à la cortisone. La Maison au Bout de la Rue, qui au passage n’a absolument rien d’un film de genre, au mieux un pathétique thriller mou du genou et sage comme le Dalaï-Lama, obéit aux pires lois de la débilité congénitale. S’il n’était pas aussi grotesque, cette chienlit abominablement laborieuse en serait presque drôle avec son récit à la progression nanardesque et aux enchainements confectionnés dans le ridicule.

Bande-annonce :

Par Nicolas Rieux

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