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MON INSÉPARABLE de Anne-Sophie Bailly : la critique du film

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Nom : Mon Inséparable
Mère : Anne-Sophie Bailly
Date de naissance : 25 décembre 2024
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h34 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Laure Calamy, Charles Peccia-Galletto, Julie Froger

Signes particuliers : Un certain cinéma qui se répète.

Synopsis : Mona vit avec son fils trentenaire, Joël, qui est « en retard ». Il travaille dans un établissement spécialisé, un ESAT, et aime passionnément sa collègue Océane, elle aussi en situation de handicap. Alors que Mona ignore tout de cette relation, elle apprend qu’Océane est enceinte. La relation fusionnelle entre mère et fils vacille.

 

MON FILS, MA BATAILLE

NOTRE AVIS SUR MON INSÉPARABLE

Après avoir fait ses gammes sur des courts-métrages et participé au scénario du Procès du Chien de Lætitia Dosch, l’heure était venue de se lancer dans le grand bain. Mon Inséparable est le premier long d’Anne-Sophie Bailly, porté par Laure Calamy et le débutant Charles Peccia-Galletto. L’histoire d’une mère célibataire qui porte à bout de bras depuis trente ans, son fils Joël, atteint de déficience intellectuelle. Quand Mona apprend qu’il est amoureux d’Océane, une jeune fille elle-aussi en situation de handicap et que cette dernière est enceinte car « ils se sont tenus la main et ont fait l’amour », l’équilibre précaire entre la mère à bout de souffle et le fils en désir d’émancipation vole en éclats.

 

Le réalisme social, ce genre si prisé par le cinéma français. Probablement trop d’ailleurs. Les sujets diffèrent mais le traitement est toujours le même. Les films sont racontés de la même manière, filmés de la même manière, joués de la même manière, avec le même type de narration, de scènes, de musiques, de passages obligés, voire les mêmes comédiens… Et tous finissent par se confondre dans l’esprit, par se mélanger dans un amas informe. « Ah c’était le film avec la mère veuve dont le fils était malade ? Non, tu sais c’était celui avec le couple dont le mari est dépressif après avoir perdu son boulot. Ah oui je me souviens, mais dans les deux il y avait machin, non ? Exactement. ».

Quelque part entre À Plein Temps et Se Souvenir des Belles Choses (mais on pourrait aussi citer Presque Comme les Autres et pléthores d’autres), Mon Inséparable manque d’une personnalité qui serait sienne, d’une patte cinématographique ou d’un angle différent ou surprenant. En dehors de la performance de la toujours excellente Laure Calamy, seule une poignée de scènes fortes subsistent (souvent quand le personnage de Laure Calamy se livre intimement) en se hissant au-dessus d’un film globalement trop petit pour convaincre malgré la justesse de son regard sur son sujet. Sauf qu’un regard juste ne suffit pas à empêcher le film de ressembler à trop d’autres films. Résultat, il se traverse avec une certaine distance au lieu de prendre aux tripes comme il le souhaiterait sûrement.

 

 

Par Nicolas Rieux

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