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KABULLYWOOD de Louis Meunier : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Kabullywood
Père : Louis Meunier
Date de naissance : 2017
Majorité : 06 février 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France, Afghanistan
Taille : 1h25 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de famille : Roya Heydari, Omid Rawendah, Ghulam Reza Rajabi…

Signes particuliers : Un film courageux.

UN PLAIDOYER EN FAVEUR DE LA LIBERTÉ

LA CRITIQUE DE KABULLYWOOD

Synopsis : A Kaboul en Afghanistan, quatre étudiants assoiffés de vie décident d’accomplir un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné, qui a miraculeusement survécu à 30 ans de guerre. Comme un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans, ils vont aller au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma… Avec Kabullywood, le réalisateur Louis Meunier a pris des risques pour mettre à l’honneur la culture afghane et l’espoir de la jeunesse d’un pays qui attend toujours de meilleurs lendemains. Il y a de nombreuses années, Meunier est parti six mois faire de l’humanitaire à Kaboul. Il y est resté dix ans et a pu assister à l’optimisme d’une génération qui a vu chuter le régime taliban et s’est mise à rêver d’un nouvel élan de liberté et d’expression. Malheureusement, comme on le sait, rien ne se passera comme prévu dans un pays qui reste encore aujourd’hui, englué dans un cauchemar sans fin.

Pure fiction, mais du genre où la fiction et la réalité se sont vite tragiquement entremêlées, Kabullywood raconte l’aventure de quatre étudiants qui se lancent dans un projet de restauration d’un vieux cinéma de la ville, avec l’espoir d’en faire un centre culturel tissant des liens entre les arts et utilisant l’art comme arme, comme véhicule d’expression pour relancer le dynamisme de la culture afghane d’antan. Pour les besoins du tournage, Louis Meunier n’hésitera pas, avec d’autres, à réellement restaurer un cinéma de Kaboul. Mais là où la réalité va se mêler du tournage et épouser le récit du film, c’est quand les péripéties fictionnelles vont devenir authentiques. Menaces par des hommes armés, maison mitraillée, tentative d’assassinat et attentat. Meunier et son équipe a réussi à restaurer ce cinéma en mettant leurs vies en danger… Mais les portes des lieux sont malheureusement restées fermées à l’issue de la production. Triste mais au moins, Kabullywood existe, et rappelle avec une énergie folle et captivante, que l’Afghanistan ne se résume pas au trio taliban / opium / burqa comme l’explique Louis Meunier. Non, l’Afghanistan, c’est aussi un pays qui n’a toujours pas fait une croix sur ses rêves de liberté d’expression, un pays qui a une tradition culturelle qui remonte à loin, un pays qui bouillonne de jeunes désireux d’en cultiver un jour la richesse, un pays sous l’emprise d’une société qui veut étouffer la liberté d’expression et de vivre. Mais au péril de leur vie, certains lutteront toujours pour leurs idéaux et espéreront coûte que coûte un vent de changement des mœurs. Kabullywood est un film humaniste, engagé, important, qui dresse un portrait sans concession de l’Afghanistan d’aujourd’hui, toujours patriarcale, rétrograde et corrompue. Mais l’optimisme règne et règnera encore.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

One thought on “KABULLYWOOD de Louis Meunier : la critique du film

  1. J’ai vu hier le film en avant-première, c’est plutôt un documentaire remarquable, vu la dangerosité du projet. Les acteurs y sont fantastiques, on voit bien que la femme n’aura jamais sa place dans ces pays et c’est bien là que ça coince.
    Allez voir ce film mais en vous disant que c’est un documentaire pas du tout de fiction racontant une histoire.

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